Christophe Vachaudez
21 October 2024
Bien qu’ils aient été reçus à l’Élysée, c’est à l’Hôtel de Matignon, la résidence du Premier Ministre, que Philippe et Mathilde ont été conviés à déjeuner par Monsieur et Madame Barnier. L’après-midi, les agendas divergèrent. Alors que la Reine et madame Macron étaient attendues à l’opéra Garnier où elles assistèrent à un cours de danse et parcoururent les coulisses de la prestigieuse institution, le Roi et le Président avaient mis la défense au cœur de discussions bilatérales aux Invalides. Alors que la reine Mathilde avait opté pour une tenue rouge de Natan durant la journée, c’est en robe du soir Christian Dior qu’elle gravit le perron de l’Élysée pour le dîner de gala dans la grande salle des fêtes. Les discours permirent une fois encore de souligner les liens étroits existant entre la France et la Belgique.
© Stéphane Lemouton/Bestimage
Une surprise attendait le couple royal puisque le prince Gabriel, en formation à l’École de Saint-Cyr, avait obtenu la permission de rejoindre ses parents. Au menu, le chef a proposé en entrée, un homard bleu avec aubergine confite au curry breton et son émulsion d’herbes parfumées. En plat, il a servi un poulet de Bresse aux cèpes et au Savagnin, crêpes vonassiennes, fromages, cabosses de chocolat Grand Cru et framboises.
© Photo News
Le deuxième jour, après la tenue d’un forum économique sur la décarbonisation des entreprises, le Roi et la Reine ont rencontré Anne Hidalgo, maire de Paris, lors d’une réception informelle à l’hôtel de ville. La résidence de l’ambassadeur de Belgique servit ensuite de cadre à un dîner qui voulaient mettre à l’honneur les Belges dont la notoriété avait dépassé les frontières. Les souverains ont donc pu converser avec Pierre de Maere, Christine Ockrent, Tatiana Silva ou encore le maquilleur Peter Phillips. Stéphane Bern et Brigitte Macron s’étaient joints à la belge assemblée. L’épouse du chef de l’État eut d’ailleurs quelques mots bienveillants à l’attention des Belges au micro des journalistes présents, une charmante attention.
© Benoit Doppagne/Pool/Photonews
L’après-midi, les souverains rallièrent la Sorbonne où ils purent échanger avec des étudiants avant de s’offrir une balade romantique sur le pont Alexandre III. Le soir, Philippe et Mathilde avaient fait organiser la réception de retour au Centre Pompidou où une exposition sur le surréalisme belge tenait le haut de l’affiche. Le couple royal posa d’ailleurs près du célèbre tableau de Magritte, l’Empire des Sens, un parangon du genre. Le troisième jour, Philippe et Mathilde furent les premiers à découvrir une exposition consacrée à Louise d’Orléans, première reine des Belges, organisée au château de Chantilly. La Reine n’eut aucune peine à reconnaître les objets prêtés par le palais de Bruxelles. Le couple présidentiel également sur les lieux prirent congé de leurs invités belges qui firent une dernière halte à Lille avant de regagner la Belgique voisine. Ce court voyage qui a mis en lumière de nombreux domaines dans lesquels les deux nations coopèrent depuis longtemps apparait comme une réaffirmation d’une amitié que 620 kilomètres de frontière commune n’ont fait que renforcer.
Photo de couverture : © Federico Pestellini/Panoramic
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