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Le Juliana : une force tranquille

BruxellesDécoration intérieureDesignHôtelsLifestyle

Viviane Eeman

25 January 2022

Brasserie Juliana Brussels

Récemment ouvert, le Juliana, un petit bijou 5 étoiles au décor raffiné, fait enfin vibrer la place des Martyrs, à Bruxelles. Derrière ce pari audacieux, Éric Cléton, un financier passionné d’hôtellerie, mais pas que…

Fragrance légère et musique douce, pour un moment entre parenthèses dans l’accueillante brasserie de l’hôtel Juliana, où déjeunent Éric Cléton et sa femme Jolanda. Frédéric Beigbeder y était de passage, à Bruxelles, tout comme la famille Rappeneau, alors qu’un ministre luxembourgeois ne jurait que par les œufs Bénédicte de la cheffe Rosa Caldarola servis de façon fort gourmande. Ouvert en septembre de cette année, ce confortable écrin se fait peu à peu connaître.

Juliana Brussels, place des martyrs

Juliana Brussels, place des martyrs © Michel Verpoorten

Un lieu historique

C’est dans un bâtiment longtemps abandonné qu’Éric Cléton a choisi d’inscrire son établissement. Classé “Monument historique“, celui-ci abrite, après deux ans de travaux, quarante-trois chambres et suites personnalisées, réparties sur trois étages. “Le produit plaît beaucoup”, reconnaît-il. Le choix de la place des Martyrs n’est pas anodin. À deux pas de la très passante rue Neuve, c’est un lieu chargé d’histoire où plane la mémoire des victimes des manifestations de septembre 1830, mais cet ensemble remarquablement homogène est aussi le berceau de l’architecture néoclassique à Bruxelles. Le temps y semble suspendu et la sérénité, d’un autre âge. Et ce grand patron français, qui a la nationalité belge depuis de nombreuses années, se prend à rêver d’un jumelage avec la place des Vosges – l’une de ses préférées – à Paris.

Chambre au Juliana Brussels, place des martyrs

Chambre au Juliana Brussels, place des martyrs © Michel Verpoorten

Création d’une marque

C’est le troisième établissement de ce chevronné qui possède déjà un hôtel 4 étoiles de 200 chambres, à Cannes, et un autre, 5 étoiles, de quarante chambres, à Paris. Il rêve aujourd’hui d’imposer la marque Juliana – contraction du prénom de ses enfants, Jules et Anna – avec un ADN qui lui ressemble. Un produit qu’il voit également comme un “outil de travail” pour ces derniers. Sa fille, entrée cette année à l’École de Lausanne, en prend le chemin, mais si ce n’est pas le cas, il continuera à développer le concept. Dans le collimateur, une galaxie de cinq ou six établissements dont les prochaines destinations seraient Amsterdam – ses enfants ont la double nationalité, son épouse Jolanda étant hollandaise – et Londres ensuite.

Juliana Brussels

Hall au Juliana Brussels © Michel Verpoorten

Une réussite spectaculaire

Derrière le projet, un homme qui s’est construit lui-même. Ses parents, qui avaient onze enfants, tenaient une pension pour ouvriers. Entre cuisine et chambres, sa mère travaillait sans compter. Éric quitte sa famille à seize ans et débarque à New York où il trouve des jobs d’été au Hilton et au Hyatt, avant d’être embauché au Stratford Hotel à Londres. La volonté de réussir l’habite. Il voit grand et se révèle vite un homme d’affaires avisé.  Il monte une société d’affichage publicitaire, la revend à Jean-Claude Darmon et avec l’argent s’achète un petit immeuble où il réalise des travaux dans l’idée d’ouvrir un restaurant. Le lieu attire les promoteurs. Il en deviendra un lui-même et s’illustre dans le métier. À vingt-six ans, hôtels particuliers et collection de voitures sont ses incontournables. Il fréquente les plus belles adresses de la planète, tandis que son compte en banque florissant atteint les 100 millions actuels. Un conte de fées ! Sauf que, naïf, mal entouré et fort jalousé, le jeune homme constitue une proie facile. Sa fortune envolée, il se retrouve dans un tout petit studio, à Paris.

Juliana Brussels Bar

Juliana Brussels, place des martyrs © Michel Verpoorten

La volonté de rebondir

Exécuté, mais pugnace, Éric Cléton suit des cours de gestion, s’entoure efficacement et rebondit – toujours dans l’immobilier – “grâce à la persévérance, une confiance en mes capacités et aussi la chance”. Des années plus tard, il obtiendra complète réparation des torts qui lui ont été injustement causés.  Les cicatrices, elles, ne s’effacent pas pour autant, mais “tout vous construit dans la vie, vos échecs aussi“, assure ce battant. En 2007, Éric a quarante ans et pense s’accorder une retraite méritée pour pouvoir s’occuper de ses jeunes enfants. Un an plus tard, il vend une partie de ses affaires afin d’entreprendre ce grand projet d’hôtellerie qui démarrera effectivement en 2010. Propriétaire de trois hôtels et d’une douzaine de sociétés, il investit notamment sur la place des Martyrs où il possède également un autre immeuble et espère, d’ici peu, y ouvrir une boulangerie pâtisserie artisanale. Histoire de réveiller la belle endormie ?

Piscine du Juliana Brussels

Piscine du Juliana Brussels © Michel Verpoorten

Un homme de passions

Outre l’hôtellerie, c’est la voile qui occupe et a toujours occupé ses rêves, “parce que la mer est encore l’un des seuls endroits de liberté”. Il fait sienne cette phrase lue dans un livre sur les Glénans : “Pour bien savoir naviguer, la première chose, c’est de prendre un bateau et de partir”. Ce qu’il ne tarde pas à mettre en pratique. De bateaux en voiliers, il se focalise sur un vieux gréement, son fidèle compagnon depuis vingt ans. Amateur de cabotage, mais pas de courses, Éric Cléton a pourtant réalisé la traversée de l’Atlantique et espère encore passer de nombreuses heures en mer. Il cultive une autre passion pour le voyage, avec une prédilection pour la Polynésie, sa beauté et son caractère sauvage, et Marrakech dont il aime la culture. Les matchs de boxe l’intéressent aussi. Lui qui a eu l’occasion de rencontrer plusieurs personnalités s’est retrouvé à un déjeuner avec un certain Donald Trump – pas encore président – qui l’a invité au Madison Square Garden pour voir Sugar Ray Leonard contre Terry Norris, un événement resté gravé dans sa mémoire. On relèvera aussi cet irrésistible attrait pour l’art contemporain et le plaisir de le partager en accrochant ses tableaux aux cimaises de ses différents hôtels. Quant à sa plus grande qualité ? C’est la fidélité, répond-il. Et son plus grand défaut ? L’impatience ! Mais cet homme pressé et talentueux cultive aussi la modestie. Lorsque sa fille lui demande s’il est fier de ce qu’il a fait, il a cette réponse, tout en nuances : “Je suis fier de ma famille, mais d’autres ont fait mieux. Aujourd’hui, j’aspire moins à être un financier qu’un homme de passion et de cœur“.

Les points forts de l’hôtel Juliana

  • Décoration personnalisée réalisée par l’architecte d’intérieur Eugenio Manzoni
  • Brasserie haut de gamme à la convivialité affirmée
  • Isolation phonique prise en compte notamment grâce aux portes acoustiques et aux moquettes dans le couloir
  • Climatisation indépendante dans chaque chambre
  • Literie et linge de maison d’exception
  • Piscine avec fresque en mosaïques de verre, couplée à un sauna, un hammam une salle de musculation/cardio, massages et soins de beauté
  • Jardin végétal intérieur
  • Personnel multilingue et accueillant, service particulièrement soigné, conciergerie et voiturier
M. et Mme Eric Cléton aux côtés de Philippe Close et Fabian Maingain © Michel Verpoorten

M. et Mme Eric Cléton aux côtés de Philippe Close et Fabian Maingain © Michel Verpoorten

Philippe Close, bourgmestre de la Ville de Bruxelles, présent à l’inauguration :

“Le renouveau du cœur de Bruxelles est en marche et il faut constater que tout est parti du réaménagement urbain : les grands boulevards du centre, le piétonnier, le Pentagone, un puzzle allant du projet Brucity et BPost au réaménagement de l’espace public avec la place de Brouckère… Pour réussir aujourd’hui le développement du centre de Bruxelles, il est essentiel de mobiliser le secteur public, mais en synergie avec le secteur privé, un duo gagnant. Éric Cléton et l’Hôtel Juliana, 10e établissement de luxe à Bruxelles, sont au cœur de cette stratégie. Ils ont permis à la place des Martyrs, ce lieu symbolique de la révolution de 1830, de redevenir un lieu de visite dans la capitale de l’Europe. Bruxelles a réellement besoin d’un tel projet engagé. Bruxelles, c’est aussi ses pôles hospitaliers et je suis très heureux de constater que ce grand patron belgo-français a rejoint le cercle des mécènes de l’Hôpital Universitaire Des Enfants Reine Fabiola (HUDERF).”

Chapeau bas à Stephen Jones !

Arts & Culture

Il a élevé le chapeau au rang d’œuvre d’art.

France, Paris

Du 19/10/2024 au 16/03/2025

Informations supplémentaires

Adresse

Juliana Brussels
1/4 Place des Martyrs
1000 Bruxelles

Sur internet

www.juliana-brussels.com

Téléphone

+32 2 214 08 00

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