Agnès Zamboni
14 September 2023
© Saskia Vanderstichele-BRUZZ
Sa frange dessine une ligne droite, comme les motifs géométriques qu’elle crée, faisant référence à l’architecture brutaliste. L’univers de Kim est aussi rempli de teintes fraîches, vibrantes et franches, apportant leur dynamisme et leur énergie à la décoration, se jouant de contrastes marqués et d’effets bicolores.
© KVP - Textile Design
La rigueur des motifs est réveillée par une gamme de teintes dynamiques qui se déploie sur des tissages jacquards, des imprimés sérigraphiés, des matelassés, de la laine, du coton, du velours. On pense à l’Art déco et aux collections d’Élise Djo-Bourgeois, mais Kim va bien plus loin. Avec la collaboration de l’atelier Ocre jaune, elle a conçu une banquette aux lignes simples et élégantes qui fait écho au mobilier d’inspiration nipponne de Charlotte Perriand.
© KVP - Textile Design
Elle a passé son enfance entre un père ébéniste et une mère tapissière qui l’ont laissée “bricoler”. Attirée par le graphisme, elle entre à l’ERG (Ecole de recherche graphique) de Bruxelles, où elle découvre une formation dans la lignée du Bauhaus. Passionnée par la sérigraphie, elle continue ses études à La Cambre, dans la section design textile.
© KVP - Textile Design
© KVP - Textile Design
Complètement impliquée dans la conception et la fabrication de ses collections, depuis 2012, Kim suit ses créations depuis leur naissance jusqu’à leur commercialisation. À toutes étapes du processus, elle reste présente. Ses créations sont fabriquées par des ateliers spécialisés et situés exclusivement en Europe. Elle collabore aussi avec des architectes pour des créations exclusives et sur mesure, propose ses tissus, en métrage, aux professionnels. Elle travaille ses motifs digitaux à partir de photos de construction, qu’elle décortique pour ne conserver que les grands éléments graphiques. Elle passe au croquis à la main et finalise sur ordinateur.
© KVP - Textile Design
“Mon travail part de la ligne, droite ou aléatoire. Je l’aborde de différentes façons, avec des structures sous-jacentes, des trames, des grilles, des réseaux.” On sent le grain du béton, les façades rideaux des immeubles de Le Corbusier, ses blocs modulaires, le travail de la lumière et des ombrages qui donnent une telle présence aux bâtiments minimalistes, sans compromis. Et l’on retrouve, dans l’interprétation de leurs formes sculpturales et massives, une vraie beauté sans artifice.
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