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Bentley Continental GTC Speed, let's dance !

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Stéphane Lémeret

02 July 2022

Bentley fait décidément bien les choses. Au début de l’automne dernier, le constructeur avait lancé la version speed du coupé continental. La déclinaison cabrio, c’est aux portes du printemps qu’elle est arrivée. De quoi passer un bel été…

C’EST UNE TRADITION chez Bentley depuis la première génération de la Conti GT : une version Speed, version “ultime”, vient coiffer la gamme. C’est toujours celle dont le moteur W12 est le plus musclé. Signe du temps qui passe, la Conti W12 “normale” est aujourd’hui plus puissante que la première Speed. Cette dernière revendiquait, en effet, 608 chevaux, soit 48 de plus que la Conti dont elle dérivait, mais 27 de moins que la Conti W12 actuelle. La nouvelle Speed devait donc faire mieux. Dont acte : la voici à 659 chevaux !

© Bentley

Plus speed que jamais

Mais voyez-vous, il ne suffit pas d’accroître la cavalerie pour obtenir une voiture vraiment enthousiasmante. Du moins pour ceux dont le niveau d’exigence en matière de conduite sportive est vraiment élevé. Certes, les Bentley ont toujours été des voitures très rapides, et les versions Speed tout particulièrement. D’ailleurs, c’est écrit dessus. Mais rapide en ligne droite est une chose. Rapide partout en est une autre. Or, quand une route décide de ne plus rester parfaitement rectiligne, l’ennemi majeur de la vitesse est le poids. Et le poids, Dieu sait que les Bentley en sont riches ! Quelque 2400 kilos pour la Continental GTC Speed dont nous parlons ici. Et pourtant…

© Bentley

Cette fois, les ingénieurs sont allés plus loin que jamais dans les améliorations qui font d’une Speed une Speed. Non, ils n’ont pas subitement réussi à amincir la Bentley. Mais ils ont trouvé quelques formules magiques qui permettent de faire oublier une partie de ces kilos. Cette génération est, par exemple, la première dont les roues arrière sont également directionnelles. En tournant d’à peine quelques degrés, d’une façon ou d’un autre selon les  circonstances, ce majestueux carrosse de  4,85 mètres de long acquiert subitement une agilité impossible à soupçonner.

Pour parfaire le portrait, ajoutons que la Conti GTC Speed a aussi totalement corrigé ce qui était son handicap majeur en conduite sportive : les freins. À présent, ils ont la puissance, et surtout l’endurance, à la hauteur de la masse conséquente de la voiture.

Pardon d’en passer par ces explications quelque peu techniques, mais comment vous faire comprendre autrement que la Conti Speed, qu’elle soit coupé ou cabrio, est littéralement métamorphosée par rapport aux itérations précédentes, que vous avez peut-être la chance de connaître. Avant, il fallait s’offrir une voiture configurée pour le circuit si l’on voulait conduire une Bentley aussi à l’aise en ligne droite que dans les virages. Aujourd’hui, non. C’est enveloppé de cuir, de bois, d’aluminium et de carbone qu’on peut emmener danser la belle Anglaise dans les montagnes, cheveux au vent, soleil sur la peau. Et cette fois, la danse ne sera pas un slow. Ce sera du twist. Du rock. Du hip-hop ! Un truc qui bouge, en somme, dont on sort un peu ébouriffé et très heureux… La Bentley Continental GTC Speed démarre à  299  600 euros TVAC.

Bentley vue par Claude Bourgoignie

J’ai déjà eu l’occasion de vous parler ici de mon expérience en tant que responsable du département vente pour Rolls- Royce & Bentley en Belgique, de 1976 à 1978, et des aven-tures hors du commun que j’ai vécues à ce poste. Mais ce n’est pas mon seul lien émotionnel avec Bentley. De par son histoire en course inouïe, cette marque a toujours joui d’une image flatteuse auprès des sportifs. Devenu moi-même pilote auto-mobile professionnel en 1966, il fallait bien que j’en adopte le mode de vie. La même année, je me suis donc offert… une Bentley Type R 1953 à boîte automatique. Et elle en aura vu de belles ! Vivant beaucoup en Angleterre à l’époque, j’écu-mais les principaux circuits du pays et après les courses, nous continuions, entre copains pilotes, à faire la course. Souvenirs mémorables de passes d’armes dans les campagnes. Ma Bentley contre la Ford Mustang de mon ami, futur champion du monde de F1. Un certain… James Hunt !

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