Hugues Feron
11 December 2017
Le n°1 Belge s'est même retrouvé aux portes du top 20 mondial (23ème) en août dernier, suite à sa 4ème place au Bridgestone Invitational à Akron, dans l'Ohio. Déjà vainqueur à trois reprises sur le circuit européen, rien ne semblait contrarier l'Anversois âgé de 25 ans, qui avait accumulé les places de choix en début de saison outre-Atlantique. À savoir deuxième au Genesis Open (derrière le n°1 mondial Dustin Johnson) sur le parcours californien du Riviera Country Club, 5ème au WGC Mexico Championship puis surtout 4ème lors de son premier Masters d'Augusta.
La fin de saison de Thoms Pieters ne fut pas à la hauteur de ce qu'il avait laissé entrevoir © Warren Little |
Sa fin de saison ne fut cependant pas à la hauteur de ses (énormes) ambitions, lui qui prétend toujours devenir n°1 mondial. "Certaines choses m'ont déçu, je ne parvenais plus à me concentrer complètement sur mon golf. Je suis trop sanguin pour l'instant. Mais j'en ai tiré les leçons !" confiait-il lors de sa dernière conférence de presse en Belgique. À lui désormais d'évacuer sa frustration et de rectifier le tir après une finale catastrophique à Dubaï, où il a terminé le tournoi à la dernière place. Rien n'est cependant perdu, puisqu'il reste toujours dans le top 50 mondial (36ème actuellement) et pourra disputer tous les "majors" et tournois WGC l'an prochain, tandis qu'il jouera au minimum 15 tournois sur le PGA Tour américain très lucratif en prize-money et en points, notamment pour la Ryder Cup.
Ce qui ne sera pas le cas de Nicolas Colsaerts, qui navigue pour l'instant autour de la 100ème place mondiale et qui n'est dès lors pas assuré de disputer les plus gros tournois mondiaux. Le Bruxellois, qui était dans le creux de la vague, a retrouvé toute sa flamboyance à l'une ou l'autre reprise cette année. Notamment au BMW PGA Championship à Wentworth (3ème) en mai dernier, avant d'enchaîner par une 8ème place au Nordea Masters. En fin de saison, Colsaerts est passé à deux doigts de renouer avec la victoire (derrière laquelle il court depuis son titre au Volvo World Match play 2012) lors de l'Open de Turquie, où il fut battu d'un petit coup par l'Anglais Justin Rose.
© Craig Brough/Photo News |
"Jouer pour la gagne jusqu'au bout face à un joueur du top 10 mondial, cela reste pas mal..." nous précisait-il, après s'être remis en course pour... la Ryder Cup, qui reste dans le coin de sa tête alors qu'il y a goûté en 2012 lors du "Miracle of Medinah". "La Ryder Cup ? Il est beaucoup trop tôt pour en parler. Mais bon, c'est bien de prendre un maximum de points dès maintenant..." soulignait le "Coels", 35 ans, qui va se marier avec son amie australienne Rachel et devenir papa au début de l'an prochain.
Les places seront il est vrai très chères au sein d'une équipe européenne qui aura un fort accent britannique, mais aussi espagnol. Thomas Detry n'y pense dès lors pas encore... du moins pour cette édition. Car le Bruxellois, âgé de 24 ans, a prouvé lors de sa saison de "rookie" qu'il avait bien le talent requis entre ses mains.
Thomas Pieters et Thomas Detry lors de l'inauguration du Pieters & Detry Tour au Royal Golf Club d'Anvers, en septembre dernier. © Nico Vereecken/Photo News |
Deuxième au BMW International Open à Munich, il a ensuite conservé aisément sa carte. "Je veux désormais multiplier les occasions de remporter mon premier tournoi sur le Tour, cela finira par tomber" commentait-il dès avant de réussir son premier top 10 de la saison... 2018, début décembre à Hong Kong.
À noter enfin que les trois "Mousquetaires" belges seront rejoints de temps à autre l'an prochain sur le circuit par un quatrième, Christopher Mivis (29 ans), qui a obtenu une carte partielle lui permettant de jouer une douzaine de tournois.
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