Stéphane Lémeret
18 October 2022
Design élégant sans le moindre détail superflu, expressive sans être agressive, l’Emira partage déjà ceci avec son illustre aïeule: être l’une des plus belles interprétations de la sportive/GT à moteur central arrière de son époque. Elle partage aussi un habitacle soigné dans les détails. Pas de métal apparent, pas de plastiques jouant trop clairement la carte de la légèreté à tout prix : l’environnement est sportif, haut de gamme, mais évite l’opulence qui nuirait à la pureté du feeling sportif. Et bien sûr, l’esprit est moderne, puisque le conducteur a face à lui un combiné numérique configurable de 10 pouces, et à sa droite, l’indispensable écran tactile 12 pouces du système multimédia connecté. À cela s’ajoutent entre autres une aide au stationnement, un système d’ouverture et de démarrage sans clé, des capteurs de pluie, un cruise control et les aides à la conduite classiques qui, pureté sportive oblige, sont en option !
Dès qu’on s’installe, on constate que Lotus a voulu rendre l’Emira utilisable au quotidien. Les sièges électriques et la colonne de direction réglables permettent de trouver une position de conduite qu’on supportera toute la journée. Avec son châssis Touring de base – un châssis Sport plus radical est proposé en option – et le sélecteur en mode Tour (“confort”, autrement dit), la voiture est parfaitement agréable à vivre dans le trafic et sur les routes, tout en conservant une touche de caractère. Par exemple une direction franche et très communicative, qu’il faut réellement “tenir”. Clairement, on est dans une voiture à pedigree. Derrière nous, le V6 3,5 litres d’origine Toyota envoie tranquillement ses 400 chevaux aux roues arrière, via une chose devenue rare : une boîte manuelle (boîte auto disponible).
Jusque-là donc, on se dit qu’on ferait bien défiler les heures et les kilomètres dans cette Emira. Mais est-elle également sensationnelle ? Réponse sur circuit, avec le sélecteur sur Sport. La voiture tout entière durcit alors le ton. Le moteur se fait, quant à lui, plus réactif et plus vocal. Là, en enchaînant les virages, l’Emira montre qu’elle est une Lotus, autrement dit une sportive pure souche, facilement contrôlable mais pas stérilement docile. Un bonheur !
Indiscutablement, Lotus se replace ici parmi les cadors, avec une Emira prête à se mesurer à l’Alpine A110 et à la Porsche 718 Cayman GTS, par exemple. Elle démarre à 96 000 euros, et bientôt arrivera une “petite” Emira à 770 00 euros, équipée d’un 4 cylindres 2 litres d’origine Mercedes-AMG. Ca aussi, ça promet!
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Photos : © Lotus