Rédaction
30 October 2015
Aujourd'hui, nous nous rendons à Ozias Davhana Secondary School, une école secondaire donc. L'école, dans la campagne montagneuse du Zoutpansberg, est très jolie. Nous sommes accueillis chaleureusement par des mots, des nappes et des fleurs dans le local qui nous est attribué pour réaliser les tests oculaires.
Comme hier (Lire ICI => Voir l'arc-en-ciel 4/7), Koen et son équipe constituent deux files : la première sert à une première évaluation. Si aucune anomalie visuelle n'est décelée, alors le test s'arrête là. Si au contraire, une faiblesse visuelle est mise à jour, alors l'élève passe dans la seconde file, chez Koen, où l'ophtalmologue lui fait passer des test plus poussés et règle avec l'enfant, des lunettes adaptées. Hier, le peu d'enfant avec une vision déficiente avait rendu inutile une telle organisation, mais aujourd'hui, l'histoire ne se répète pas...
Nous avons affaire à des adolescents et, à cet âge, les problèmes de visions sont beaucoup plus nombreux qu'en primaire. Très vite la file de Koen s'allonge. Les tests sont difficiles à mener. La langue est une barrière- les enfants ne parlent pas tous anglais correctement - et l'équipe à souvent recours à des traducteurs. Nous comprenons également que, bien malgré nous, à leurs yeux nous représentons parfois l'"homme blanc" et sa "Science venue de très loin". L'intimidation et la peur de mal faire fausse parfois les résultats des tests. Il est pourtant indispensable de savoir précisément si, oui non, les enfants ont besoin de lunettes. Koen refuse de laisser qui que ce soit sur le carreau.
A mesure que la journée avance, la file des candidats aux lunettes, s'allonge encore. Quelle différence avec la journée d'hier ! La seule chose qui ne change pas, ce sont les sourires et la joie qui règnent partout, malgré la chaleur et la longue attente à laquelle les enfants se soumettent docilement.
Entre les différentes écoles, le point commun? Le sourire et l'accueil chaleureux... © Martin Boonen |
Parfois, l'émotion prend le dessus. Comme, par exemple, lorsque Koen offre des lunettes à ce jeune homme, dont les tests ont jetté le soupcon sur sa capacité à voir même ses propres pieds. Il lui rend, littéralement, la vue, et lui change définitivement la vie.
Bientôt, c'est au tour des ombres de s'allonger dans la cour, alors que le nombre d'enfants à tester ou à retester ne diminue que très lentement. Nous logeons ce soir dans le Bush, entre le Limpopo et Jo'burg. Il nous reste trois heures de route pour y parvenir. Voyant l'heure avancer, Neil, notre guide, explique à Koen le chemin qu'il reste à faire aujourd'hui. Mais Koen reste inflexible : nous ne quitterons pas Ozias Davhana Secondary School tant que tous les élèves n'auront pas été testés.
C'est la raison pour laquelle nous arrivons à Panzi Bush Camp de nuit. Juste le temps de boire une bière autour du feu de camp que Neil a allumé, de se rendre compte que nous logeons au coeur du Bush sud-africain, à l'intérieur d'une réserve naturelle, et nous filons retrouver nos cases. Nous nous endormons bercé par le bruit de la faune africaine qui nous entoure...
La suite des aventures de Martin Boonen avec Eyes for the world en Afrique du Sud la semaine prochaine! Suivez-nous sur Facebook et Twitter #eyesfortheworld #carnetdevoyageafricain
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