Martin Boonen
19 December 2024
Entre le self-service un peu déprimant, la sandwicherie du coin, la supérette de quartier et le salad-bar vaguement branché qui pratique des prix déraisonnables, luncher au bureau, c’est rarement la joie… Tel est, en tout cas, le constat que font Quentin Walravens et Thibault Vanhaelen lorsqu’ils lancent Foodiz, sorte de néo-cantine d’entreprise fonctionnant sur le modèle des dark kitchens de la restauration. Une cuisine qui ne se destine qu’à la livraison aux entreprises.
© Foodiz
Installé dans le complexe Greenbiz, près de Tour & Taxis, à Bruxelles, la promesse de Foodiz est de réinventer la cantine d’entreprise en livrant aux employés des lunchs frais, de saison et variés (l’assortiment de salades, verrines, pâtes, soupes ou breadmix change toute les semaines), à un prix intéressant pour l’employé comme pour son entreprise. La livraison unique permet à tout le monde d’être servi en même temps et de se retrouver pour luncher ensemble. Du moins, tel était le projet en janvier 2020, au moment du lancement de Foodiz. À peine deux mois plus tard, le gouvernement décrétait le confinement général et les bureaux fermaient leurs portes. Sans entreprises à livrer, Foodiz aurait dû déposer le bilan… Si Quentin Walravens et Thibault Vanhaelen n’y avaient vu, en pleine crise, une réelle opportunité.
© Foodiz
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En pleine tourmente, ils discutent avec leurs clients et trouvent une solution : ils livreront les lunchs non plus sur le lieu de travail mais directement au domicile des employés. “En organisant des team meetings pendant le temps de midi, les entreprises tenaient là un moyen de conserver un lien entre leurs équipes pendant la pause déjeuner”, explique Thibault Vanhaelen. Cette solution a permis à Foodiz de continuer de croître, alors que le restant de l’activité économique ralentissait inévitablement.
© Foodiz
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La sortie de crise et la réouverture des bureaux n’ont pas davantage signifié un fléchissement des affaires de Foodiz, fort heureusement. La généralisation du télétravail partiel a rendu les cantines d’entreprise encore moins rentables. Il faut désormais trouver de solides arguments pour donner envie aux employés de revenir au bureau… Là encore, Foodiz propose une solution intéressante pour les entreprises. “Dans notre modèle, nous demandons à nos clients un fee mensuel de 400 euros pour le déploiement de notre solution de livraison dans leur entreprise. Les employés paient leur commande directement, depuis une application mobile qui inclut divers modes de paiement, notamment les chèques-repas. En contrepartie, cette participation mensuelle aux frais peut être utilisée par pour commander un after work, un petit déjeuner ou encore un lunch partagé pour les employés et ainsi recréer de la convivialité, car c’est cela qui fait toute la différence avec le télétravail,” souligne Thibault Vanhaelen.
© Foodiz
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En 2025, Foodiz planche sur l’ouverture d’un hub en Wallonie. “Nous voulons montrer que notre modèle peut s’entendre et cibler ainsi tous les parcs d’affaires wallons où l’offre de catering est pauvre… quand elle n’est pas carrément inexistante,” conclut Thibaut Vanhaelen.
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