Martin Boonen
15 December 2024
L’Éventail – Civilisations est le fruit de la réunion de plusieurs foires d’art ancien, tribal et asiatique. Après cinq éditions couronnées de succès, pensez-vous que Civilisations a désormais son identité propre ?
Arie Vos – Civilisations est, en effet, l’héritière des Bruneaf (Brussels Non European Art Fair), AAB (Asian Art in Brussels) et BAAF (Brussels Ancient Art Fair). À Civilisations, l’art tribal est très représenté. Je suis également heureux de voir que l’art asiatique est bien représenté en termes de qualité. Il va y avoir de quoi s’amuser. Quant à notre identité propre, je pense qu’elle est unique, en effet.
– Pour quelle raison ?
– Le cadre exceptionnel du Sablon, ces galeries réputées, ce décor architectural font de Civilisations un vrai théâtre de l’art. Cette atmosphère si particulière concourt à créer une ambiance très décontractée que l’on ne retrouve pas ailleurs. Outre la qualité de la programmation, je pense que cette convivialité convainc des collectionneurs du monde entier de nous rendre visite. Il est vrai que cette édition de janvier profite aussi de l’attractivité d’autres foires d’art qui se tiennent à la même période.
© DR
– Vous présenterez cette année une exposition d’art turkmène. Comment s’est organisée cette présence ?
– Tout est parti de l’ambassade du Turkménistan en Belgique. Ils ont une coordinatrice chargée de promouvoir la richesse culturelle du pays. C’est dans ce cadre que nous avons été contactés et que nous avons organisé la tenue de cette exposition exceptionnelle en Belgique, et peut-être en Europe. Il s’agit d’une collection privée qui voyage très peu et qu’il est même difficile de voir au Turkménistan. Bien sûr, tout ne sera pas à vendre, mais il y aura bel et bien, ailleurs sur le salon, des œuvres de cette culture à acquérir.
– Qu’y aura-t-il d’autres à ne pas manquer ?
– Puisque l’art asiatique est mon domaine, je pense notamment à Gregg Baker qui expose une série d’œuvres calligraphiques japonaises du XXe siècle de très haut niveau.
– Comment évolue le marché pour les arts anciens, tribaux ou asiatiques ?
– On observe aujourd’hui un grand changement dans les achats : le public acquiert désormais des œuvres pour décorer son intérieur plus que pour le simple plaisir de collectionner. Les gens n’achètent plus seulement pour spéculer ou placer leur argent, mais également pour embellir leur lieu de vie. Cependant, les exigences n’ont pas baissé, c’est la raison pour laquelle nous nous efforçons de présenter au Sablon des objets de grande qualité.
Photo de couverture : Gupba (ornement de tête de jeune fille), argent, dorure, cornaline, verre, gravure, estampage, 23 cm, 1940, Turkménistan, collection privée. © DR
Foire
Civilisations Brussels Art Fair
Dates
Du 22 au 26 janvier 2025
Lieu
Quartier du Sablon
Publicité