Sybille Wallemacq
01 August 2018
Après le défilé, que deviennent les créations des étudiants, en général ? Cette année, leur destin était écrin : se retrouver exposés au Musée Mode et Dentelle dans une scénographie radicale proposée par Tony Delcampe. Les collections s'enchainent sur des sortes de tringles, comme dans un magasin. Eclairées au néon, elles sont là, figées, loin des mains qui devraient pouvoir les palper, les essayer, s'y frotter.
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Retour sur une autre scénographie radicale peut-être un poil plus efficace en terme de « lecture » d'architecture du vêtement : 5 mots pour expo Azzedine Alaia
Le Musée Mode et Dentelle est un musée de la Ville de Bruxelles. En invitant une école à s'exposer, et en lui laissant carte blanche, la Ville veut marquer le coup de la contestation et célébrer le 50e anniversaire de Mai 1968. L'école n'est elle pas le lieu de contestation des codes ?
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De la première bac en deuxième master, ce sont tous les étudiants qui font défiler leurs travaux. Entre corps-sculpture, robe en tulle, chemise express, pantalon collision, ultra robe, parade animalière, manteau pour deux, le momentum et la signature... ce sont les apprentissages des futurs stylistes-designers de mode qui se dévoilent sous nos yeux.
La Cambre Mode Show18
Dans les témoignages livrés dans le catalogue de LOL par les étudiants de 2e master, on retrouve cette idée de se trouver, de s'exprimer. Ce cursus participe à quelque chose de fort dans la construction de la personnalité. « Merci (...) pour ces années qui m'ont construit, déconstruit et reconstruit » écrit Clément Grangier.
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Le MAD, la Ville de Bruxelles, Etoile de Bazar, Brussels Invest Export, 254 Forest, Jean-Claude Biguine, le ELLE, L'Atomium et la SOFAM choisissent chacun un lauréat et lui offre un prix allant de l'aide financière à l'accompagnement professionnel en passant par la couverture médiatique. Clémence Gautier et Cyril Bourez ont chacun été primé deux fois.
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