Rédaction
02 September 2021
Eventail.be – La Ten Gallery fête ses cinq ans Comment a débuté ce projet ?
Stéphane Deckers - Tout est parti d'une galerie éphémère qui présentait une exposition de dix artistes (d'où son nom) que j'avais montée avec une amie : Amandine Ickx. C'est un nom qui faisait également référence à une précédente exposition que j'avais organisée pour Silversquare où 10 artistes exposaient aussi, ainsi qu'au nom d'Amandine : "X", qui signifie 10 en latin.
- Et depuis, il s'est passé beaucoup de choses...
- En effet, j'ai eu l'occasion de racheter l'immeuble et la galerie s'y est définitivement installée. Pendant cinq ans, nous avons travaillé avec plus d'une centaine d'artistes émergents lors de group shows. En tout cas, jusque 2021. Cette année, j'avais envie de monter le niveau de la programmation d'un cran. J'ai alors changé mon fusil d'épaule et proposé aussi des solo shows, nous avons commencé avec Benoît Feron, Christophe de Fierlant, Stefan Jacobs et enfin, cet été, un artiste confirmé, le photographe Eric Ceccarini. Quand je repense à ce parcours, j'aimerai remercier tous ceux qui m'ont aidé dans ce projet. Notamment François Didisheim dont le soutien fut précieux. Il faut remercier aussi les amateurs et les amoureux de l'art. Dans des périodes un peu moroses comme celle que nous avons traversé et que nous traversons peut-être encore, l'art et les artistes, les voyages sensoriels et intellectuels auxquels leur travail nous convient sont vitaux.
- Comment est née la collaboration avec l'Institut de Duve ?
- Ma mère était membre du conseil d'administration de l'Institut et j'avais envie d'associer les activités de la galerie à l'engagement de ma mère pour l'Institut. Nous organisons donc une vente aux enchères caritatives. Les artistes Damien Moreau, Philip Wittmann, Larissa Ickx, Eric Ceccarini, Christophe de Fierlant, Mitchell Schorr et la joaillerie Morphée, offrent tous une belle pièce. Tous les bénéfices de cette vente seront reversés à l'Institut de Duve.
- Parlez-nous de Roots, l'exposition qui démarre ce samedi.
- Pour nos cinq ans, nous présentons Roots, une expositions qui salue les 120 ans de collaboration entre la Belgique et la Corée. Un anniversaire que la pandémie nous a empêché de fêter comme il se doit. Même si le gouvernement, à travers Sophie Wilmès et Herman De Croo, et le Palais ont souligné de plusieurs façons le riche héritage de cette relation. D'une manière plus personnelle, originaire de Corée du Sud et adopté en Belgique cet exposition est une occasion de fêter les 50 ans de mon arrivée ici.
- Qu'aura-t-on l'occasion d'y voir ?
- Nous exposons trois artistes sud-coréens. Hongjung Park habite New-York et elle m'a été présentée par des amis. Elle a été exposée à la Biennale de Venise, il y a quelques années. C'est l'une de ses œuvres qui décore l'invitation à l'exposition. Et puis il y a Hyunjoung Lee, qui travaille la calligraphie à la manière de vagues, à l'encre bleue. Elle vit à Paris et a exposé en Belgique et au Luxembourg. Ses œuvres seront bientôt visibles en Suisse aussi. La 3e est une autre artiste confirmée. Dabin Lee vit à Anvers et travaille pour le musée de Maastricht. Ses œuvres ont un lien avec l'environnement et l'écologie. Elle réalise aussi des tapisseries très contemporaines, clin d'œil, là aussi, à la Belgique et aux maîtres flamands du XVe siècle.
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