Rédaction
13 October 2015
Né le 13 octobre 1945, Christophe est un des grands noms de la pop en France. Chanteur singulier, compositeur de génie, il est surtout l'auteur d'un tube à jamais gravé dans les mémoires, sans que l'on sache réellement qui est vraiment cette Aline.
Lorsqu'il débarque en tête des charts en 1965, Christophe n'est rien ni personne. Un simple adolescent né dans l'Essonne vingt ans plus tôt sous le nom de Daniel Bevilacqua. Jusqu'ici, le Français n'est que l'ancien chanteur d'un groupe amateur, Danny et les Hooligans, et l'auteur d'un 45 tours sans succès (« Reviens, Sophie »). Désormais, il caracole en tête des ventes en France, en Belgique, mais aussi en Israël, avec un single écoulé à plus de 3,5 millions d'exemplaires depuis sa sortie.
En vérité, Aline est née un an plus tôt. On est alors en 1964 et Christophe se rend chez sa grand-mère pour partager un déjeuner. De « ce moment de repos et de silence, accompagné de quelques accords de guitare », comme il aime à en parler, va naître l'un des premiers slows de l'été - en concurrence avec J'entends siffler le train de Richard Anthony. Si Christophe est un temps accusé un temps d'avoir plagié La Romance, publié deux ans plus tôt par Jacky Moulière, les doutes s'estompent et Aline, inspiré d'un blues américain, devient un sommet de la pop en France. Au point d'interroger sur l'origine du prénom. Aujourd'hui encore, les doutes persistent : nommé ainsi en référence à une personne aimée, selon l'auteur, ce titre, de l'avis de Daniel Ichbiah, auteur de 50 ans de chansons françaises, ferait en réalité référence à la charmante assistante du dentiste chez lequel se rendait Christophe...
Quoiqu'il en soit, tout le monde se met à crier Aline, et le prénom sert même de pseudo à l'un des meilleurs groupes de pop française à l'heure actuelle. De son côté, Christophe commence par se sentir à l'étroit dans ce costume de faiseur de tubes. Avec ses succès suivants (« Les Marionnettes », notamment), sa courbe de popularité est à son sommet, mais son objectif avoué est d'en prendre la tangente et d'ouvrir son répertoire à de nouveaux horizons. Ce qu'il fait avec talent au cours des années 1970 en six albums d'une prodigieuse inventivité.
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