Rédaction
11 July 2016
Des tubes aux accents hispaniques, on en connaît tous. Depuis plusieurs décennies, on en entend chaque été, souvent de mauvais calibres mais suffisamment entêtants pour encourager les amourettes adolescentes et les petits déhanchés sur la plage. Mais plutôt que de tomber dans une liste indigeste de tous ces singles qui ont accompagné nos étés ces vingt ou trente dernières années, le mieux est encore de se concentrer sur l'une des plus belles réussites du genre, « La Isla Bonita » de Madonna.
Si l'artiste américaine a souvent évoqué son morceau comme un hommage à la « beauté et au mystère du peuple d'Amérique latine », ou encore à ces « rythmes latins qui dominent souvent nos compositions », il faut rappeler que cette ode à une « belle île » était à l'origine destinée à Michael Jackson, visiblement peu séduit par son ton sombre et mélancolique. Qu'importe, Madonna récupère l'idée, demande à Patrick Léonard (collaborateur de Leonard Cohen, Roger Waters ou Bryan Ferry) de l'aider à réécrire les paroles et en fait un hymne, un tube qui ne rêve que de soleil, d'amour et de lieux paradisiaques – « I want to be where the sun warms the sky ».
En 1987, Madonna est reine de la pop depuis peu, mais elle impose une fois de plus un ton singulier et nouveau, qui s'apprête à faire le bonheur d'une partie de la critique. Dans son livre, Rock 'n' Roll Gold Rush, l'auteur Maury Dean considère ainsi « La Isla Bonita » comme « une romance florale grésillante entre les abris confortables des palmiers. Des mélodies difficiles à ignorer pour la plupart des hommes », tandis que Rikky Rooksby, auteur de The Complete Guide to the Music of Madonna, voit en ce morceau un « petit désir d'évasion ». Et c'est vrai qu'il y a quelque chose de totalement dépaysant dans ce single qui porte presque à lui seul – avec « Papa Don't Preach » - le succès de True Blue, un disque dédié à son mari de l'époque, Sean Penn, qui s'écoule à plus de 25 millions d'exemplaires dans le monde.
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