Maxime Delcourt
12 April 2018
Démuni de la gestion du Cirque Royale, sujet à des turbulences internes et externes, le Botanique a connu quelques mois difficiles en 2017, avant de ressaisir en fin d'année et d'être confronté à une augmentation de la fréquentation depuis. Une bonne nouvelle pour les amateurs de ce haut lieu culturel bruxellois, mais aussi pour les habitués des Nuits Botanique, dont plusieurs dates sont d'ores et déjà sold-outs.
Il faut dire que les programmateurs ont mis en place un line-up de très haute qualité cette année, avec notamment quelques idées fortes : la rencontre entre les multi-instrumentistes bruxellois de BRNS et les membres de Ropoporose le temps d'une création exclusive, la présence de quelques figures fortes de la chanson française (Charlotte Gainsbourg, Julien Doré, Catherine Ringer), de nouveaux poids lourds de la pop (Feu! Chatterton, Eddy De Pretto, Juliette Armanet), d'une scène rock à nouveau électrique (Amen Dunes, Insecure Men, Ought, Idles), et d'artistes qui ouvrent la musique sur des horizons moins occidentaux (Bachar Mar-Khalifé, Mulatu Astatke, Orchestra Baobab).
Comme chaque année, les musiciens belges seront bien évidemment de la partie. Et, une fois n'est pas coutume, c'est toute la diversité musicale du plat pays que les Nuits tendent à démontrer du 25 avril au 11 juin. Il y a bien sûr cette génération hip-hop incroyablement libre et inventive (Swing, Lord Gasmique, Veence Hanao), mais la Belgique ne saurait être limitée à ces quelques artistes. Que ce soit sous le Chapiteau, dans le Grand Salon ou au sein de l'Orangerie et la Rotonde, c'est bien une pop (Angèle, Témé Tan, Tessa Dixson, Blanche), des musiques électroniques (Rodolphe Coster, Thamel), de la musique classique (Jean-Luc Fafchamps) et un rock (Cocaine Piss & Mette Rasmussen) 100% belge que Les Nuits s'apprêtent à défendre cette année. Forcément salvateur.
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