Maxime Delcourt
20 June 2018
Ces derniers mois, les plus grands médias spécialisés semblent s'être pis de passion pour Tamino : Les Inrocks, France Inter, la RTBF ou encore L'Express et Canal +, tous ont encensé le folk sensible de ce jeune flamand, né en 1996 à Anvers et prénommé ainsi en hommage au prince oriental de La Flûte Enchantée de Mozart. Du côté des festivals et des salles de concerts, même constat : l'année dernière, on l'a vu enflammer Rock Werchter, assurer deux concerts au Pukkelpop, remplir l'Ancienne Belgique et se tailler une réputation scénique suffisamment importante pour être programmé à nouveau au sein de multiples rassemblements musicaux cet été (Les Nuits Secrètes, Ronquières Festival, Pukkelpop, Rock En Seine, etc).
Il faut dire que, au-delà de sa musique, Tamino-Amir Moharam Fouad réunit tout un tas d'anecdotes aptes à séduire journalistes et grand public : sa mère, belge, chante et joue du piano, son père, égyptien, est un ancien chanteur, son grand-père n'est autre que Moharam Fouad, vedette du cinéma et de la chanson populaire égyptienne dans les années 1960, tandis que Tamino, de son côté, a passé trois années au conservatoire d'Amsterdam. Ce bagage, culturel et social, c'est précisément ce qui lui permet d'être autre chose qu'un simple héritier de Nick Cave ou Jeff Buckley. À l'écoute de ses différents singles, dont le poignant Habibi, on comprend en effet que son répertoire dépasse largement les codes du songwriting américain, qu'il s'ouvre en permanence à des différentes musiques (classiques, arabes ou encore ouest africaines) et qu'il permet à ce doux romantique de mettre en son des mélodies aussi raffinées qu'aériennes, émouvantes que lancinantes. Son premier album est actuellement en préparation et, autant se le dire, il risque d'être l'un des évènements de l'automne.
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