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André Roussin à la Comédie Volter : Le Mari, la Femme et l'Amant

theatrenoel

Rédaction

19 December 2018

(c) Comédie Volter

Curieuse pièce que Le Mari, la Femme et la Mort d'André Roussin (1911-1987). Très grinçante et très différente de que ce prince du Boulevard écrivait habituellement.

La pièce lui fut inspirée par un fait divers qui s'était déroulé en Italie. Une paysanne avait par deux fois payé quelqu'un pour tuer son mari et par deux fois elle avait été flouée, le mari était toujours vivant. Alors, furieuse, elle avait tout raconté à son époux, lequel avait attaqué en justice « l'escroc mauvais tueur » afin d'obtenir la restitution de l'argent...

Roussin a adapté la trame de cette rocambolesque histoire rurale italienne à la société française suburbaine de Paris des années 50. Il en a fait une comédie amorale à la gaieté un peu amère, un peu cruelle. Rappelons que la pièce fut créée en Belgique, en février 1954 avec Bernard Blier et Jacqueline Gauthier dans les rôles principaux. Elle fut ensuite jouée de manière continue plus de mille fois à Paris.

 
(c) Comédie Claude Volter 

Pourtant, la création au Théâtre du Parc à Bruxelles n'avait certainement pas auguré d'un tel succès. Le soir de la première le public bruxellois lui avait en effet réservé un accueil glacial. Ce fut loin d'être le cas cette fois à la Comédie Claude Volter où les spectateurs ont réagi de manière très chaleureuse.

 
(c) Comédie Claude Volter 

Il est vrai que cette pièce de Roussin fait rire alors que le thème pourrait être celui d'une tragédie. C'est du reste le cas pour la plupart des pièces de Boulevard et même de Vaudeville. Ce sont le style et le ton qui font la différence. Par exemple, une scène fort réussie est celle de la fin du deuxième acte où le mari candide réalise brutalement qu'il a épousé une garce, une femme qui l'a toujours dupé. Là, on ne sait plus s'il faut rire ou pressentir le drame. La réussite de cette scène, particulièrement intense et éloquente, alors même qu'au final elle comporte assez peu de répliques, doit beaucoup au talent de comédien de Michel de Warzée (Sébastien, le mari).

 
(c) Comédie Claude Volter 

Quant à la femme (Arlette), Stéphanie Moriau parvient à insuffler au spectateur une véritable empathie pour ce personnage pourtant perfide et pour le moins malintentionné. Là aussi, question de charme et de talent d'acteur. Les autres personnages sont interprétés de manière très convaincante par Amélie Saye (Madame Despied, une voisine envahissante), Franck Daquin (le tueur maladroit) et Jonas Claessens (Kiki, le petit frère d'Arlette).

 
(c) Comédie Claude Volter 

La mise en scène de Danielle Fire s'avère précise et efficace. Sans doute parce que la dame s'y connaît en théâtre de Boulevard (outre Nina de ce même Roussin la saison précédente, sa carrière compte pas moins de sept mises en scène de pièces de Guitry).
Un spectacle à la gaité grinçante à voir à la Comédie Claude Volter, avenue des Frères Legrain 98 à Woluwe Saint-Pierre jusqu'au 31 décembre.

 
Comédie Claude Volter
Avenue des Frères Legrain 98
1150 Bruxelles
www.comedievolter.be

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