Rédaction
04 November 2019
Au Prince de Galles, fleuron de l'Art déco, il a parfaitement respecté cette règle. La façade, les baies vitrées, les volumes, les frises et les colonnes dans le patio, les luminaires, les matériaux, le marbre, le cristal et le laiton, tout ce vocabulaire des années 1920-1930 est là. Il n'y pas de rupture stylistique comme dans d'autres hôtels parisiens, et c'est très agréable. Le client peut alors être grisé de fouler le sol d'un endroit où, avant lui, se sont succédé Winston Churchill, Marlene Dietrich, Joséphine Baker, Rita Hayworth, Orson Welles, Zsa Zsa Gabor, Gary Cooper, Elvis Presley, Gina Lollobrigida, Kirk Douglas, Michèle Morgan, Dalida, Mick Jagger ou encore Michael Jackson... "En préservant l'équilibre entre histoire des lieux et fonctionnalité, explique Pierre-Yves Rochon, je souhaitais que le Prince de Galles retrouve son sens de l'hospitalité sans devenir un musée."
L'exercice a été renouvelé aujourd'hui avec le décorateur Patrick Hellmann pour l'aménagement d'une suite de 160 m2. Baptisée Lalique, elle annonce tout de suite l'intention ô combien louable de la direction : la maison fondée par René Lalique (1860-1945) est fameuse pour ses créations liées à l'Art nouveau, mais aussi, ensuite, à l'Art déco. L'idée est donc encore une fois de poursuivre l'histoire du bâtiment, de décliner un esprit, un style, tout le twistant légèrement afin qu'il soit en phase avec cette esthétique contemporaine et cette façon de vivre.
33 avenue George V Paris 8e
www.marriott.fr
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