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Enky : l’ameublement devient un service

EntrepreneuriatLocationMobilierStart-upStartup

Martin Boonen

26 October 2024

Dans une société glissant doucement d’une économie de biens à une économie de services (musique, films, mobilité…), l’ameublement pourrait bien suivre la tendance. S’abonner à un service de location de meubles n’est pas encore entré dans les mœurs, mais les avantages en termes de flexibilité, de durabilité et de circularité pourraient changer la donne. Étude de cas avec la start-up belge Enky.

“Dans d’autres projets entrepreneuriaux, notamment immobiliers, j’ai personnellement été confronté à la nécessité de devoir meubler des espaces. C’est une étape qui nous condamne à mobiliser beaucoup de ressources et pour un certain temps”, entame Aïssa Laroussi, fondateur d’Enky qui propose à des clients principalement B2B (bureaux, hôtellerie, restauration…) des solutions d’ameublement par abonnement. En effet, meubler des espaces professionnels est coûteux, peu flexible et peu écologique. Il y avait donc matière à agir.

Enky x Dalenys © Romain Ruiz

Enky x Dalenys © Romain Ruiz

Observateur attentif de l’évolution des marchés, Aïssa Laroussi constate que nos économies de biens se muent peu à peu en économies de services. Il comprend alors qu’appliquer ce glissement à l’ameublement aurait des vertus tant économiques qu’environnementales. “Pour que notre modèle fonctionne, nous avons besoin de travailler avec du mobilier dont la durée de vie doit être aussi longue que possible”, précise-t-il. C’est ainsi qu’Enky a développé, depuis 2020, une véritable expertise dans l’évaluation de la durabilité et de la réparabilité de pièces de mobilier. “À chaque cycle, nous remettons nos meubles à neuf : nettoyage, réparation, peinture, vernis…, détaille Aïssa Laroussi. Le mobilier actuel est conçu pour le marché de l’achat, et nous commençons à avoir une bonne idée de ce dont nous avons besoin en termes de conception pour répondre à nos objectifs de durabilité et de circularité.” Au point de d’imaginer un jour concevoir un mobilier made by Enky ? “Nous ne sommes pas encore à ce niveau de maturité pour envisager ce genre de diversification, mais nous sentons poindre l’envie de renforcer nos relations avec nos fournisseurs pour les inciter à créer des meubles correspondant à nos besoins et à nos souhaits. Nous ne demandons qu’à les emmener avec nous sur le chemin de la durabilité et de la circularité.

BTI x Enky © Romain Ruiz

BTI x Enky © Romain Ruiz

Ventures © Tineke De Vos

Ventures © Tineke De Vos

Gourmey © Romain Ruiz

Gourmey © Romain Ruiz

Un levier de croissance original

Actuellement, Enky emploie une dizaine de personnes. La start-up a levé 1,6 million d’euros et a déjà placé du mobilier, à hauteur de 5 millions d’euros, principalement en Belgique et en France, mais aussi en Espagne, en Suisse et, récemment, au Royaume-Uni. “On sent l’intérêt du marché qui s’éveille, les choses s’accélèrent. Nous prévoyons de doubler notre chiffre d’affaires l’an prochain.” Pour y parvenir, Enky peut compter sur un levier surprenant : sa plateforme d’investissement. En gros, via cette plateforme au fonctionnement similaire à celui d’un crowdfunding, Enky propose à ceux qui le souhaitent de financer un de ses projets. “Nous proposons de préfinancer nos loyers en investissant dans des actifs tangibles à impact avec un rendement de 6 à 8 % en fonction de la durée du projet”, explique Aïssa Laroussi. Et la formule fait mouche ! Lancée voici à peine cinq mois, cette plateforme a permis à la start-up de lever, pour le seul mois d’août, quelque 300 000 euros ! Un mode de financement original pour un service encore très exclusif : Enky n’a pas fini de s’ouvrir à de nouvelles perspectives…

Velibor Čolić, prix Victor Rossel 2024

Livres

L’écrivain d’origine yougoslave résidant à Bruxelles, a obtenu la plus importante récompense littéraire belge pour son roman “Guerre et pluie” (Ed. Gallimard). L’auteur y décrit l’effroi d’un monde à la beauté paisible qui sombre dans l’absurdité d’un conflit armé.

De provenance impériale et royale

Chroniques royales

Sotheby’s avait déjà proposé une partie de la collection à l’automne passé, voici que la vente de novembre à Genève poursuit la dispersion de cet ensemble exceptionnel issu de la branche cadette de la famille de Wurtemberg. Á cela s’ajoutent des bijoux des maisons de Bade et de Bavière mais aussi un somptueux collier provenant de l’écrin des marquis d’Anglesey. Ce négligé totalisant plus de 300 carats fut porté aux couronnements de Georges VI et d’Élisabeth II et son histoire a de quoi intriguer puisque les glands terminaux proviendraient du fameux collier de la reine, celui que refusa Marie-Antoinette et qui fit pourtant un tel scandale. Á n’en point douter le bijou date du XVIIIe siècle et si certains témoignages corroborent l’association à l’infortunée souveraine, il faut rester prudent. Quoiqu’il en soit, il illustre à merveille l’opulence de la cour du roi Georges III et fait preuve dans son porté d’une modernité étonnante. Flexible à souhait, il pourrait allègrement dépasser les deux millions de francs suisses et sortir d’une famille à qui il appartient depuis au moins 250 ans !

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