François Didisheim
17 January 2023
La première de ces deux entreprises, pas besoin de vous la présenter, c’est ING. La banque hollandaise, à défaut de voir la vie en rose, voit l’avenir en vert. Ses ambitions écologiques sont visibles dans tous les domaines : investissements financiers, performances énergétiques de son parc immobilier et digitalisation de ses services. C’est une transformation intéressante, tant les banques n’ont pas vraiment la réputation d’être attentive à notre planète. Mais chez ING, on a visiblement bien intégré l’évolution des mentalités. Thierry Masset, Chief Investment Officer explique la stratégie : « De nos jours, les investisseurs ne se limitent plus aux simples considérations purement financières. Chez ING, nous sommes convaincus que la durabilité doit être intégrée à l’ensemble du processus d’investissement, de la stratégie d’investissement à la sélection des produits financiers, en passant par les conseils que nous donnons à nos clients. L’Europe a récemment défini un nouveau cadre juridique à partir duquel nous offrons une gamme de solutions répondant aux préférences plus ou moins élevées de nos clients en termes de durabilité. Cette nouvelle dimension de l’investissement nous permet d’avoir avec nos clients des conversations, plus seulement axées sur la performance ou les risques mais aussi sur l’impact environnemental et social, et de les aider à faire leur choix en connaissance de cause. »
Mais la banque au lion va plus loin. En interne aussi, on a décidé de faire des efforts. Plus que jamais, écologie doit rimer avec économie. « L’impact du numérique sur l’environnement est souvent sous-estimé : la croissance des datacenters, les réseaux, le streaming, mais aussi la durée de vie (assez courte) et le recyclage difficile des appareils informatiques, ont déjà aujourd’hui un impact environnemental qui dépasse celui du transport aérien. Ainsi, le département Tech d’ING Belgique a lancé le programme “Green IT”, en étroite collaboration avec l’ASBL ISIT (Institute for Sustainable IT), et ce sur trois axes : sensibiliser nos employés à l’impact de leur consommation numérique, mieux gérer le cycle de vie de notre parc informatique, et former nos informaticiens pour qu’ils développent des applications et des bases de données moins énergivores dans le futur. »
Autre entreprise, autre secteur, autre vision… mais même préoccupation environnementale. C’est ainsi qu’on pourrait résumer l’approche de du bureau d’architectes Jaspers-Eyers. Un de ses piliers, Jean-Michel Jaspers, ne dit d’ailleurs pas autre chose : « L’architecture doit apporter une réponse à une problématique sociale. Elle ne peut pas agir par égocentrisme et partir d’elle-même ou de sa propre finalité. L’architecture n’est pas une donnée à laquelle l’homme ou la société doit s’adapter. C’est exactement l’inverse : elle s’adapte aux changements et aux besoins de la société. Elle réfléchit et pense avec la société à de nouvelles formes de vivre-ensemble. Et elle est en même temps un miroir des ambitions politiques. La politique n’a pas toujours le courage de faire ce qui est nécessaire. Souvent, pour des raisons pratiques ou parce qu’elles ne sont pas autorisées, certaines propositions originales et atypiques ne peuvent être mises en œuvre. Le paysage architectural ne manque pas d’ambitions et d’idées mais, dans la pratique, celles-ci restent trop souvent bloquées au stade de la solution intermédiaire ou, inversement, ne sont pas suffisamment réfléchies pour être mises en œuvre. Le danger est alors que toute l’idée tombe à l’eau. Les cabinets matures comme le nôtre peuvent jouer un rôle à cet égard. Nous pouvons aider à faire en sorte que ces solutions ambitieuses soient déployées à grande échelle. »
Et notre interlocuteur de donner des exemples : « Il y a quelques années, nous avons installé 75 000 m³ de géothermie sous le bâtiment d’Engie. Ce n’était pas une évidence à l’époque, mais cette technique est maintenant pleinement appliquée. Nous avons recouvert des façades complètes de panneaux solaires verticaux. Et avec le Nike European Logistics Center, nous avons démontré que l’écologie poussée est aussi possible dans le secteur industriel. Je pense que Jaspers-Eyers est un précurseur actif dans l’application des techniques à grande échelle, et nous entendons bien le rester à l’avenir. »
Indubitablement, on le voit, l’avenir de demain sera écologique… ou ne sera pas ! Et si vous voulez en être persuadés, achetez le recueil d’entretiens avec des dirigeants avisés Next2B qui est en vente en librairies. En attendant, si vous avez un peu de temps, regardez la vidéo du gala de présentation du projet Next2Be, ici !
Photo de couverture : À gauche, Thierry Masset, Chief Investment Officer chez ING. À droite, Jean-Michel Jaspers, CEO de Jaspers-Eyers Architects © DR
Newsletter Lobby du 13 janvier 2023, rédigée par François Didisheim, fondateur de Lobby. Retrouvez Lobby, la revue des cercles du pouvoir, ici
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