Inscrivez-vous à notre newsletter

  • HLCÉ

Chronique de la Croisette : une montée des marches caliente !

chroniquecroisette

Corinne Le Brun

09 May 2018

© Alberto Terenghi/Cannes / Ipa/Empics Entertainment/Photo News

Mardi, jour férié. Le bitume disparaît sous les voitures de luxe et les festivaliers en tenue de soirée tandis que des spectateurs privilégiés se préparent à la fête. Dès 18 heures, les paillettes sont de retour sur les marches du Palais des Festivals. Une montée des vingt-quatre marches caliente pour la cérémonie d'ouverture de la 71e édition du Festival de Cannes.

Maravillosa Penelope Cruz, dans une robe noire en dentelle. « Je pense toujours à Pedro Almodovar quand je viens ici, on a eu de si grands moments ensemble ! » dit la belle Espagnole en déboulant sur le tapis rouge au bras de Javier Bardem. Isabelle Adjani, à l'affiche du nouveau film de Romain Gavras, défile en robe brodée bohème. Cécile de France, venue en « touriste pour le plaisir du cinéma », aimerait défendre un nouveau film sur la Croisette. Le jury officiel présidé par Cate Blanchett fait son entrée sur le tapis. A ses côtés, Khadja Nin ondule dans un habit traditionnel, Léa Seydoux, habillée en robe blanche en partie transparente, fait sensation. Benicio del Toro, président de la sélection Un certain regard arrive sur le tapis rouge accompagné de sa jurée française Virginie Ledoyen : « je suis venu 10 fois à Cannes! Et la première fois c'était avec Usual Supects » raconte l'acteur portoricain, très heureux de revenir sur la croisette.

 
 Léa Seydoux © Bestimage/Photo News

Edouard Baer, le poète

Pour succéder à la sculpturale Monica Bellucci dans le rôle de maître de cérémonie, il fallait bien un acteur au charme ravageur. Après deux magnifiques prestations, en 2008 et en 2009, Edouard Baer est de retour sur scène, la plus médiatisée du monde. Ce rôle lui va comme un gant, comme le smoking, la cravate dénouée et le sourire ! Le maître de cérémonie avait promis de l'humour. Il nous a donné bien plus: de la poésie, de la nostalgie, accompagné par Gérard Daguerre au piano. Pas d'irrévérence. En toile de fond, l'affiche de la 71e édition, représentant le couple mythique Belmondo-Karina dans Pierrot le fou de Jean-Luc Godard.

 
 Edouard Baer © Bestimage/Photo News

L'extrait reprenant le légendaire « Qu'est-ce que je peux faire, j'sais pas quoi faire » émeut le public et fait sourire Anna Karina, présente dans la salle. « On y va », « Prends ton étoile », « Prends tout ce qui vient », Edouard Baer lance un vibrant plaidoyer pour le cinéma du cœur. « À Cannes, on est tous là pour assister à une séance de cinéma ».

Madame la présidente

La cérémonie d'ouverture est l'occasion d'une première rencontre entre le jury, présidé cette année par la sublime actrice australienne Cate Blanchett, et des festivaliers. Une femme présidente pour la première édition du festival de Cannes après la déflagration Weinstein, au mois de septembre dernier. Edouard Baer cède la parole à Thierry Frémaux, délégué général du Festival, très heureux de présenter les membres du jury et d'insister sur le renouveau. Quatre hommes et cinq femmes (avec la présidente). Une première !

 
 Cate Blanchett © Piero Oliosi/Polaris/Photo News

Cate Blanchett élégantissime dans une robe en dentelle noire est réputée pour ses engagements féministes et cofondatrice de la fondation Time's Up : « Ce mouvement beaucoup plus vaste va prendre du temps. L'égalité des genres, raciale, va arriver. On va traiter les films pour leurs qualités intrinsèques, au-delà des chiffres, avec l'esprit totalement ouvert. Tout le monde est sur un pied d'égalité. Le changement ne se produit pas du jour au lendemain. J'aimerais voir plus de réalisatrices » a déclaré Madame la présidente.

 
 © Bestimage/Photo News


Le président du Festival Pierre Lescure fait son entrée et présente le grand Martin Scorsese qui sera honoré du Carrosse d'or en hommage à sa carrière. « Nous déclarons le 71e Festival du film de Cannes ouvert » s'exclame le réalisateur en chœur avec Cate Blanchett.


Penelope et Javier, couple glamour

L'Iranien Asghar Farhadi a ouvert les festivités. Il est venu présenter Todos lo saben (Everybody knows), en compétition de la sélection officielle (dans les salles le 16 mai). L'histoire de Laura (Penelope Cruz) qui revient dans son village natal pour le mariage de sa sœur. Mais au cours de la fête, sa fille disparaît... Laura va devoir replonger dans des secrets de famille.

Le spectateur est tenu en haleine jusqu'au bout avec une histoire de disparition d'enfant. Les dilemmes moraux, les liens du sang, marques de fabrique du réalisateur de « La séparation » et de « Le passé », sont réinterprétés ici par un couple à l'écran et à la ville, le plus glamour du septième art, Penelope Cruz et Javier Bardem. Une ouverture en force. Prémonitoire? La star Asghar Farhadi, a été plusieurs fois primé à Cannes et aux Oscars !

Le Panoramique : gastronomie à plus de 180°

Gastronomie & Oenologie

Surplombant un méandre de la Seine dans les Yvelines, entre Mante-la-Jolie et Vernon, Le Panoramique porte bien son nom. Mais le restaurant étoilé du Domaine de la Corniche ne se contente pas d’offrir une vue remarquable sur la région à ses convives. Son chef, Gaëtan Perulli met un point d’honneur à leur proposer, en plus de l’environnement, une cuisine soignée, délicate, intelligente et savoureuse. Qui mériterait peut-être même un peu plus de reconnaissance de la part des guides culinaires que celle qu’elle n’a déjà.

Publicité

VIDÉO - Jean-Marie Poiré : Rire est une fête, mémoires cash d'un réalisateur culte

Cinéma

Le 8 otobre dernier, L’Éventail avait le plaisir de recevoir le réalisateur Jean-Marie Poiré au Cercle Royal Gaulois Artistique & Littéraire. Pour l’occasion et le plus grand plaisir de nos lecteurs présents ce jour-là, celui à qui l’on doit des fils devenus cultes comme les “Visiteurs”, “Papy fait de la Résistance”, “Le père Noël est une ordure”… est revenu sur ses meilleurs souvenirs et anecdotes de tournages issus de son livre : “Rire est une fête”.

Tous les articles

Publicité

Tous les articles