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Udine, lettre n°2

Rédaction

28 April 2015

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[caption id="attachment_15007" align="alignnone" width=""]Dragon Blade, une production Hong Kong - Chine[/caption]La géopolitique se glisse décidément partout. Même dans un festival où l'on pourrait penser que l'idéologie n'a aucune place. Dragon Blade, le film d'ouverture du Far East Film Festival, se présente a priori comme un grand spectacle où tous les ingrédients sont réunis : une superstar chinoise (Jackie Chan), des décors somptueux (le désert de Gobi), une figuration impressionnante, des combats chorégraphiés avec panache. Mais à mesure que le récit progresse, on s'avise que cette méga-production (où Hong Kong et la Chine se trouvent associés) contient aussi un message qui a des résonances actuelles.

Le scénario de Dragon Blade relève évidemment de la plus haute fantaisie. En 48 avant notre ère, une légion romaine conduite par le général Lucius (John Cusack) affronte un détachement de garde-frontières chinois dirigé par Huo An (Jackie Chan) sur le territoire de la Route de la Soie. Après bien des péripéties – et la quantité requise d'affrontements destinés à faire monter le taux d'adrénaline chez le spectateur -, les deux ennemis concluent qu'il vaut mieux se réconcilier et conclure une grande alliance sino-européenne. On retrouve là un thème pacifiste énoncé régulièrement par la diplomatie du régime de Pékin (parallèment, rappelons-le tout de même, au formidable développement de sa puissance militaire...). Le public local semble y avoir été sensible, puisque Dragon Blade a été le champion du box-office pendant les dernières fêtes de l'année lunaire sur le continent chinois.

Cette idée de la rencontre entre deux cultures avait déjà été brillamment illustrée dans la comédie japonaise Thermae Romae, que j'avais découverte l'an dernier à Udine. On y voyait de braves Nippons de l'époque actuelle débarquer dans la Rome antique après s'être glissés dans de mystérieuses canalisations. Le film contenait quelques gags hilarants et il mériterait d'être intégré dans une anthologie de l'humour loufoque.

The Gifted... Une belle critique au culte de l'apparence © Droits réservés

Connaissez-vous Anne Curtis ? Cette actrice de 31 ans est l'interprète de The Gifted, une comédie philippine réalisée par Chris Martinez. L'ayant rencontrée hier après la projection du film, je m'explique mieux sa popularité dans son pays d'adoption (en fait elle est née en Australie). Comédienne, chanteuse, productrice, animatrice de TV-shows, mannequin, Anne Curtis est une très jolie jeune femme qui pourrait en remontrer à nos divas du grand ou du petit écran. Je lisais ce matin un article d'un journaliste italien qui notait (avec un étonnement teinté je crois de quelque envie) que Miss Curtis a dix millions de fans sur Facebook, alors que Monica Bellucci n'en compte qu'un million et demi...Le film de Chris Martinez est une satire sociale fort savoureuse. Les deux héroïnes sont écolières à Manille dans un établissement pour enfants surdoués. Hélas, l'une est dramatiquement obèse, et l'autre d'une laideur insauvable. A la fin de leurs études, marquées par une féroce rivalité, elles se quittent dans une atmosphère de détestation réciproque. Et puis, nous les retrouvons dix ans plus tard. Miracle de la chirurgie esthétique (une passion philippine semble-t-il), nos deux laiderons sont à présent des créatures d'une beauté foudroyante. Sans donner des leçons de morale, The Gifted est tout de même une critique acerbe de ce culte de l'apparence qui caractérise certains pays d'Asie du sud-est.

The Royal Tailor, un festival d'étoffes luxueuses © Droits réservés

Et pour finir, un film totalement futile mais d'une immense séduction visuelle. The Royal Tailor de Lee Won-suk se déroule en Corée durant l'âge d'or de la dynastie Joseon. D'un bout à l'autre, il n'est question ici que de chiffons, puisque les deux héros sont des tailleurs rivaux employés par la maison royale. La confection de ces « hanbok » (les somptueux vêtements de cérémonie des souverains) donne lieu à une fascinante surenchère de matières et de couleurs. Un peu comme si les frères ennemis Saint-Laurent et Lagerfeld se déchaînaient dans les inventions les plus folles. On en sort ébloui par tant de fantaisie et d'élégance. Un film à montrer dans nos écoles de mode pour donner aux étudiants une plongée dans l'exotisme.

Enora Antoine, a girl's best friend

Mode & Accessoires

Dans un monde où les bijoux scintillent autant que les rêves, il n’y a pas de doute : les diamants restent l’incontournable complice de toute femme. Après tout, comme le chantait si bien Marilyn Monroe, “Diamonds are a girl’s best friend”. Mais au-delà de leur éclat, ces pierres précieuses sont bien plus que de simples accessoires ; elles incarnent l’élégance, l’histoire, et un certain art de vivre. Une philosophie qu’Enora Antoine incarne à la perfection, avec ses créations qui marient avec brio savoir-faire traditionnel et audace contemporaine, offrant à chaque bijou une touche unique, digne des plus grandes icônes de la mode.

La Fondation Custodia

Arts & Culture

“C’est un petit musée dans un hôtel particulier au début de la rue de Lille, qui est encore peu connu, il faut donc en profiter.

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