Sarah Belmont
01 April 2020
Les visites virtuelles de galeries, de musées, ne datent pas d'hier. Cela fait dix ans, par exemple, que la Cité de l'architecture et du patrimoine propose régulièrement en ligne des expositions à partir de leurs collections. Sur le Net, le Louvre offre un aperçu de son département d'art égyptien. N'oublions pas Google Arts & Culture qui, depuis 2011, plonge les internautes au cœur des plus grands monuments du monde, du MoMA au Château de Versailles, en passant par le Taj Mahal.
En 2017, c'est un tout autre musée qui voit le jour. Un musée 100% virtuel, baptisé l'Universal Museum of Art. Son acronyme se prononce « oumma », qui signifie communauté en arabe. Il se présente comme un véritable site physique, composé de galeries, et d'une boutique. À l'affiche, entre autres, une exposition de street art et une rétrospective consacrée au grand Léonard de Vinci.
À la lumière du contexte actuel, quelques foires ont décidé de franchir la barrière du numérique. À commencer par Art Basel Hong Kong. La vingt-sixième édition de la Biennale d'art contemporain de Sydney (du 14 mars au 18 juin) fait également ses premiers pas sur la Toile. Et Art Dubai, qui devait avoir lieu du 17 au 20 mars, de diffuser le 24 de ce mois, un catalogue de cinq cents œuvres qui auraient dû figurer dans ses stands.
Quant aux galeries qui auraient dû participer à ces événements, elles ont, pour certaines, suivi le mouvement à titre individuel. C'est le cas de Hauser and Wirth, qui vient d'inaugurer sa première exposition virtuelle, une sélection de dessins signés Louise Bourgeois.
Pareilles initiatives sont vouées à se multiplier dans le cadre de l'opération #CultureChezNous lancée, la semaine passée, par le ministère ad hoc, en France. Jeux, captations de conférences, de spectacles, extraits de catalogues, cours d'histoire de l'art... La page correspondante se remplit jour après jour. De quoi illuminer les grises mines.
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