Rédaction
10 October 2019
Fondée en 2015 à l'initiative d'un collectif de galeries, pour être une "véritable fenêtre ouverte sur les scènes actuelles" et "prendre le pouls de la création contemporaine", cette foire nomade alternative et collaborative a acquis une telle réputation qu'elle est en passe d'apparaître comme la off officielle, à l'instar de Liste pour Art Basel. Preuve qu'elle se situe dans la lignée qualitative de la FIAC, Joseph Tang qui était à Paris Internationale l'an dernier a intégré la FIAC cette année, tandis que la Galerie Antoine Levi (l'une des fondatrices de Paris Internationale), à Liste cette année, participait à Basel Statement l'an passé. Citons aussi l'artiste allemande Alexandra Bircken, dont le travail montré à Paris Internationale en 2018 est actuellement présenté à la Biennale de Venise... Forte de sa souplesse et de sa réactivité, cette foire à taille humaine cultive un esprit convivial et communautaire favorisant la prise de risques en limitant les coûts de production – très loin de la bulle économique des grandes foires où la participation peut parfois excéder les 100 000 euros !
Paris International en 2018 © Paris Internartional |
Faible coût de participation (obtenu grâce à la mise en commun des ressources et à un effort de mutualisation), entière gratuité (de l'entrée et des programmes pédagogiques), format intimiste réduit à une quarantaine d'exposants, cadre domestique bien différents des traditionnels et très impersonnels white cubes (investissant des lieux en transition, la foire occupe pour la deuxième année consécutive les quatre étages d'un immeuble haussmannien surplombant le parc Monceau)... Paris Internationale apparaît en bien des points à l'opposé de la FIAC. Alors que Jennifer Flay investit tous les espaces et les recoins possibles du Grand Palais et voudrait pouvoir pousser les murs pour accueillir encore plus de galeries, Clément Delépine, co-directeur de Paris Internationale, se réjouit d'avoir pu, grâce à l'apport de leur partenaire (Gucci), "faire la même foire avec moins d'exposants". Comme son nom l'indique, l'événement vise à porter un élan générationnel et à montrer, aux côtés de galeries confirmées, des jeunes galeries très engagées au plan local. Tout en donnant la part belle aux galeries étrangères (cinq françaises sur quarante-deux venues de quinze pays cette année).
Du 16 au 20 octobreAprès la fantastique exposition consacrée à la sculpture abstraite aérienne l'année dernière, c'est Guiseppe Penone que le Conseil économique, social et environnemental (CESE), sis dans le Palais d'Iéna, a invité à occuper la vaste salle hypostyle de ce chef-d'œuvre architectural d'Auguste Perret (dont on célèbre cette année le quatre-vingtième anniversaire). À l'œuvre monumentale creusée dans le bois (la Matrice di linfa, Matrice de sève) se déployant sur quarante-trois mètres sous les majestueuses colonnades, feront écho deux sculptures réalisées spécifiquement pour le lieu.
Du 15 au 27 octobreUne foire vouée à l'exploration de la scène artistique contemporaine d'Asie dont la sélection "exigeante et pointue" présente, pour cette 5e édition, 250, artistes émergents ou confirmés défendus par cinquante jeunes galeries internationales. À l'honneur cette année : l'art digital mis en scène sur la plateforme IRL proposée par Xiaorui Zhu – Nowell, conservateur adjoint au musée Guggenheim de New York.
Asia Now en 2018 © Asia Now |
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