Maxime Delcourt
21 September 2024
Quel est le point commun entre Damso, Orelsan, Stromae et Roméo Elvis ? Tous revendiquent l’influence de Disiz, visiblement marqués par l’aisance avec laquelle ce dernier a développé un rap narratif, presque cinématographique par instants. À cette longue liste, il est tentant d’ajouter aujourd’hui Onha, tant le rappeur liégeois témoigne d’une même liberté de ton, d’une même aptitude à raconter d’autres types de récits, moins virilistes, plus intimistes, caractérisés par une absence de pudeur et une envie de puiser dans différentes esthétiques (jazz, soul, funk, blues).
© Alex Dossogne
On comprend alors que les références d’Onha sont bien trop larges et variées pour rapprocher sa démarche de celle d’autres artistes, aussi prestigieux soient-ils (Oxmo Puccino, Kendrick Lamar…). Il y a, en effet, dans son premier ep (Opale) trop de confessions, de singularité (dans la voix, les arrangements), de maîtrise et d’audace pour ne pas voir en Onha ce qu’il est réellement : un artiste qui voit flou dès qu’on parle de conformisme ou de normalité.
Photo de couverture : © Blaise Burezi – William Denis
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