Christophe Vachaudez
20 June 2022
Quelques mois après la date fatidique – la Princesse est née le 21 janvier – le gouvernement a ouvert la danse en offrant à l’héritière en second à la succession au trône, un dîner de gala à la bibliothèque Deichman Bjorvika d’Oslo, en présence de toutes les autorités du pays. Une chorale féminine et une fanfare composée de personnes ayant un trouble de l’apprentissage ont salué l’arrivée de la fille du prince Haakon et de la princesse Mette-Marit, ravissante dans une robe de couleur crème signée Monique Lhuillier. Escortée par le premier ministre, elle a accueilli 25 jeunes norvégiens méritants de sa génération avant de rejoindre l’assemblée et de prononcer un discours, avec une certaine assurance d’après les témoins sur place.
© Maison Royale de Norvège
Le lendemain, nombre de familles royales avaient envoyé des représentants pour un autre dîner de gala, organisé cette fois par les grands-parents d’Ingrid-Alexandra, le roi Harald et la reine Sonja, au palais d’Oslo. La Princesse apparaissait pour la première fois en public portant un diadème bien connu au sein de la famille royale de Norvège. Elle le coiffait déjà sur ses premiers portraits officiels diffusés quelques jours auparavant. C’est le prince Carl de suède, père de notre reine Astrid, qui l’a acquis à l’Exposition Universelle de Paris, en 1900, pour son épouse la princesse Ingeborg. Par héritage, ce joyau signé Boucheron fut transmis à la princesse Martha, mère du roi Harald, et passa ensuite à la princesse Ragnhild, sœur aînée du souverain. Ses enfants ont décidé que ce bijou serait un cadeau idéal pour leur petite-cousine, ce qui éviterait aussi de le voir sortir de la famille. Mais Ingrid qui a aussi reçu un bracelet et une bague en diamants de ses grands-parents n’était pas la seule à faire ses débuts puisque la princesse d’Orange, Catarina-Amalia, et la princesse Élisabeth de Belgique arboraient elles aussi pour la première fois un diadème.
© Maison Royale de Norvège
© Maison Royale de Norvège
Côté Pays-Bas, il s’agissait de celui qu’avait choisi la reine Maxima pour son mariage. Côté belge par contre, la surprise semblait au rendez-vous puisque la duchesse de Brabant coiffait un diadème de facture ancienne, cadeau de ses parents. Il fut très vite identifié comme une pièce ayant autrefois appartenu à Lady Vestey, née Evelene Brodstone, une américaine à l’impressionnante carrière, entrée dans l’aristocratie britannique par mariage. L’écrin des reines et princesses de Belgique qui s’appauvrit à chaque règne avait bien besoin d’un peu de lustre.
La princesse Ingrid et le roi Harald prirent la parole, visiblement émus, devant l’auguste assistance. Au hasard des tables, on reconnaissait ainsi le roi Felipe d’Espagne, parrain de la jeune fille, tout comme le prince héritier Frederik de Danemark, autre parrain, accompagné de son épouse la princesse Mary, et la marraine, la princesse héritière Victoria de Suède qui était venue en voisine avec son conjoint Daniel et ses enfants Estelle et Oscar. Le roi et la reine des Pays-Bas escortaient leur fille aînée tandis que le prince Guillaume et la princesse Stéphanie de Luxembourg avaient emmené leur petit Charles de deux ans avec eux.
Le clubs des souveraines de demain ! © Maison Royale de Norvège
La reine Mathilde et la duchesse de Brabant voisinaient avec le diadoque Paul de Grèce et la princesse Marie-Chantal et trois de leurs enfants, la princesse Olimpia et les princes Constantinos et Aristidis, mais aussi le prince de Preslav, Kyril, son ex-épouse Rosario Nadal, les princesses Mafalda et Olimpia de Bulgarie et leur frère le prince Tassilo. La réunion des futures reines de demain a donné lieu à de beaux portraits qui laissent augurer le meilleur. Il est vrai que l’avenir des monarchies européennes se conjuguera au féminin, un hasard pour le moins heureux !
Photo de couverture : Portrait officiel de la prince Ingrid de Norvège l’occasion de ses 18 ans © Maison Royale de Norvège
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