Olivia Roks
02 March 2023
Durant leur jeunesse Axel Van Tuijn, Bruno Bogaert et Chuck Bindels ont certes apprivoisé l’Horeca, mais ils ne s’imaginaient pas, la trentaine entamée, être à la tête de cinq établissements rassemblés sous le nom Compagnie ABC, représentant les initiales de leur prénom. Tout a commencé en 2014 avec l’acquisition du festif Bar du Marché à Flagey qui était à remettre. La machine est en route et l’aventure commence. Ils enchaînent avec le Café du Luxembourg en 2016, la reprise du Bar du Matin en 2017, s’ensuit le Café Tulipant en 2019 et le petit dernier post-Covid, Dinghi en 2022. Ce qui unit ces établissements sont leur situation urbaine ultra centrale, la convivialité qui les anime et la qualité irréprochable qu’ils offrent. Rencontre avec Axel qui répond à nos questions au nom de Compagnie ABC.
Le trio de fondateurs, partners au boulot, amis en dehors © Compagnie ABC
Eventail.be – En deux lignes, Compagnie ABC c’est ?
Axel Van Tuijn – 3 amis d’enfance, 80 staffs épatants et une collection de lieux inspirants dans Bruxelles où les gens peuvent échanger, célébrer et être créatifs.
– Pourquoi s’être lancé dans l’Horeca ?
– C’est un secteur hyper dynamique qui se renouvelle constamment et qui offre de nombreuses opportunités : découvertes, voyage, diversité des postes et métiers… C’est aussi, et surtout, une aventure humaine. Du côté client : l’attrait pour le service de qualité qui peut être très gratifiant. Du côté de nos équipes, pour le partage et la satisfaction de voir quelques beaux parcours d’évolution… Certains travaillent avec nous depuis plus de 7 ans !
– Qu’est-ce qui rassemble vos 5 établissements ?
– L’envie de proposer du bon et du nouveau, en toute décontraction.
– Comment avez-vous trouvé la force de persévérer après la Covid ?
– Après avoir été considéré comme non-essentiel, c’est vrai qu’on a hésité à changer de métier. C’est le Dinghi, le bateau de sauvetage, notre dernier projet, signé en milieu de crise sanitaire, qui a redonné une impulsion au groupe. Après 2 ans d’incertitudes, ce projet était l’opportunité de rassurer nos équipes et leur montrer qu’on y croyait encore. On n’allait pas abandonner le navire si facilement.
Café Tulipant © Compagnie ABC
Café Tulipant © Compagnie ABC
– La plus grande difficulté que vous avez rencontrée au début de Compagnie ABC ?
– L’un des grands obstacles a été de convaincre une institution bancaire de nous financer pour le rachat du premier fonds de commerce, le Bar du Marché. On était jeunes, avec peu d’expérience et pas de garanties. Ensuite, on a eu quelques difficultés à organiser l’opérationnel et l’administratif entre nous. À l’époque, on assumait 100% des services, de l’ouverture à la fermeture du bar, jusqu’à 5 ou 6h du matin parfois. On n’avait pas de bureau commun et nos horaires décalés n’arrangeaient rien. C’était une période où on consacrait beaucoup de temps à l’urgent et pas toujours à l’important.
– Que conseillez-vous à un jeune entrepreneur qui veut se lancer ?
– D’entamer un projet avec le cœur et pas avec la tête. Faire les choses par amour du produit ou du service, plutôt que par amour du profit. Si c’est bien réalisé, le profit suivra. Ce n’est qu’une conséquence. Tout d’abord, il faut bien s’entourer. Créer des liens avec des professionnels de confiance et ne pas avoir peur de demander de l’aide. Ensuite, maintenir le cap et persévérer.
– Comment voyez-vous l’avenir proche et lointain ?
– On veut devenir un leader inspirant et poursuivre notre développement à Bruxelles et plus largement en Belgique. Notre objectif est d’ouvrir une quinzaine de lieux supplémentaires d’ici 2030.
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