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L’îlot, en finir avec le sans-abrisme en Belgique

ASBLBruxellesSans-abrisSociétéVie Associative

Florence Thibaut

19 June 2023

Né en 1960, L’îlot œuvre sans relâche à aider toute personne dans le besoin, isolée et sans domicile fixe. Face à l’explosion de la précarité féminine, l’ASBL bruxelloise inaugure en juin, sur le parvis de Saint-Gilles, son premier centre d’accueil entièrement dédié aux femmes et à leurs problématiques.

Créée par Jean-Jacques Pagnano, à Bruxelles, voici plus de soixante ans, pour aider des hommes sortant de prison à se réinsérer, l’ASBL est plus que jamais nécessaire. Elle offre aujourd’hui différents services de première nécessité et un accompagnement sept jours sur sept, dont des solutions d’accueil d’urgence ; un hébergement temporaire et des activités de formation à l’emploi. “Le fil rouge de toutes nos actions est d’aider nos bénéficiaires à retrouver une certaine autonomie et des conditions de vie décentes”, introduit Ariane Dierickx, directrice générale de l’ASBL depuis 2014.
En 2022, près de 1713 personnes ont été accompagnées par ses soins, dont 319 femmes et trente-six enfants, grâce à une dizaine de services différents, en particulier trois maisons d’accueil qui ont assuré 20 311 nuitées et servi 35 635 repas. 92 personnes ont également pu être relogées. Depuis des années, l’équipe de l’ASBL se rend compte que ses services sont peu utilisés par les femmes vivant en rue. Elles sont à peine 10 % à venir dans les centres. “Le sans-abrisme a trop longtemps été pensé au masculin. Le constat est sans appel : notre secteur a beaucoup de difficultés à répondre aux besoins spécifiques des femmes”, note la directrice de l’Îlot.

www.franktoussaint.be, KBS_Venture Philantrophy_L'Ilot-Ariane Dierickx

Suivre les trajectoires féminines
Pour mieux comprendre l’ultra discrétion des femmes auprès des services d’aide, une vaste étude-action est menée sur le terrain en 2021. Parmi ses apprentissages phares, un nombre de femmes sans abri ou mal logées qui dépasserait largement les 20 % recensés actuellement. “Cette sous-représentation des femmes dans les chiffres est liée à un phénomène appelé le ‘sans-abrisme caché’ qui les concerne particulièrement. Ainsi, pour ne pas se retrouver dans la rue, elles ont toutes sortes de stratégies d’évitement : elles dorment une nuit chez une relation, une autre dans leur voiture et échappent aux statistiques, précise encore Ariane Dierickx. Elles ont également de multiples techniques d’invisibilisation dans l’espace public. Par exemple, elles se masculinisent ou se déplacent continuellement, jusqu’à parfois marcher toute la nuit, ce qui les rend très discrètes, voire invisibles.

Autre constat dégagé : l’offre de services actuelle ne leur est pas adaptée. Elles subissent davantage de violences que les hommes et évitent les centres par peur des agressions. “La plupart ont connu des parcours de violences, qu’elles soient conjugales, familiales, sexuelles ou physiques, qui les poussent dans la rue. Mieux comprendre les trajectoires est essentiel pour apporter les bons services.” Face à l’urgence d’avoir des infrastructures adaptées, l’ASBL décroche un financement de la Cocom pour ouvrir enfin un centre pensé par les femmes pour les femmes avec, dans un premier temps, une soixantaine de places. “L’équipe sur place sera entièrement féminine. Chacune sera formée sur les violences de genre et aux droits des femmes, afin que les bénéficiaires puissent se sentir en sécurité et à l’abri.” Le nouveau centre, qui ouvrira ses portes dans le courant du mois de juin sur le parvis de Saint-Gilles, aura également un impact sur les familles. Environ 20 % des enfants sans abri recensés accompagnent en très grande majorité leur mère. “En aidant les mères, on casse le cycle de la précarité. Nous vivons dans un pays relativement riche. Ce n’est simplement plus acceptable que des gens soient obligés de vivre dehors”.

De provenance impériale et royale

Chroniques royales

Sotheby’s avait déjà proposé une partie de la collection à l’automne passé, voici que la vente de novembre à Genève poursuit la dispersion de cet ensemble exceptionnel issu de la branche cadette de la famille de Wurtemberg. Á cela s’ajoutent des bijoux des maisons de Bade et de Bavière mais aussi un somptueux collier provenant de l’écrin des marquis d’Anglesey. Ce négligé totalisant plus de 300 carats fut porté aux couronnements de Georges VI et d’Élisabeth II et son histoire a de quoi intriguer puisque les glands terminaux proviendraient du fameux collier de la reine, celui que refusa Marie-Antoinette et qui fit pourtant un tel scandale. Á n’en point douter le bijou date du XVIIIe siècle et si certains témoignages corroborent l’association à l’infortunée souveraine, il faut rester prudent. Quoiqu’il en soit, il illustre à merveille l’opulence de la cour du roi Georges III et fait preuve dans son porté d’une modernité étonnante. Flexible à souhait, il pourrait allègrement dépasser les deux millions de francs suisses et sortir d’une famille à qui il appartient depuis au moins 250 ans !

Informations supplémentaires

L'îlot

IBAN : BE33 0017 2892 2946
www.ilot.be

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Pablo Janssen sur le Chemin pour l’hôpital Maria Middelares

Vie Associative

Quelque soit la perte, un deuil reste une épreuve extrêmement difficile à surmonter. Il convient à chacun de trouver la meilleure façon de le traverser. Pablo Janssen, lui, a décidé de rendre un dernier hommage à son épouse disparue en prenant le Chemin de Compostelle. Il profite de ce voyage pour récolter des fonds destinés à améliorer la qualité de l’accueil des patients hospitalisés, en particulier les week-ends.

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