Virginie Draelants
03 July 2024
L’Éventail – Comment vous est venue l’envie de créer le Domaine de Leos ?
Patrick Bruel – Le projet est né après que je sois tombé amoureux de la propriété, que j’ai rachetée en 2007. Au départ, l’idée de planter des oliviers, de faire une huile d’olive d’exception, et ensuite du vin, est venue avec la découverte des possibilités du terroir. En même temps que mon ambition de faire revivre ces terres historiques qui s’étendaient sur tout le plateau de Margoye. Il y avait un oppidum romain, puis une commanderie hospitalière, qui a été transformée en ferme agricole au moment de la Révolution. Dans le passé, le domaine était planté d’oliviers, de vignes, d’amandiers et de chênes truffiers.
© Domaine de Leos
– Il s’agit, ici aussi, de création mais sans doute plus collective que lorsque vous composez…
– Je peux compter sur l’aide d’une équipe d’experts aussi passionnés que moi par ce lieu. J’ai racheté plusieurs parcelles, dont certaines comportaient des recépages sauvages d’oliviers. Il a fallu régénérer les 200 oliviers existants, en les faisant tailler et, en parallèle, faire un travail considérable de restructuration et de protection de la propriété. Entre 2011 et 2015, on a planté quelques chênes truffiers et plus de mille oliviers. Puis 800 oliviers de plus, âgés de quinze ans, aux printemps 2018 et 2019. En 2019, pour mon anniversaire, 14 ruches ont été installées : un magnifique symbole, offert par mes amis. En 2021, on a commencé à récolter la lavande et le thym sauvage du domaine. On a créé une gamme de confitures et confits naturels, que j’adore. Je suis un grand amateur de thym !
– L’idée de transmission, d’ancrage et de pérennité sont centrales dans le projet. Pourquoi ?
– Le nom du domaine est une contraction des prénoms de mes fils, Léon et Oscar, qui sont aussi très attachés à cette propriété. J’espère qu’ils poursuivront ce beau projet que j’ai initié pour eux.
Photo de couverture : © Sandrine Gomez Photography
Publicité