Olivia Roks
19 February 2019
Cette semaine, rendez-vous à Tour & Taxis pour une parenthèse gourmande et festive qui réunit chocolatiers, chefs pâtissiers, confiseurs, designers et experts du cacao. Le Salon du Chocolat se déclinera cette année sur le thème du goût et de la naturalité : tous les goûts sont dans la nature !
« Goût » parce que c'est un critère fondamental dans le choix d'une tablette ou d'une praline. Le chocolat se décline en de nombreuses variétés : noir, lait, blanc, blond et désormais rose. La diversité des goûts est infinie : d'une variété de cacao à l'autre, d'un terroir à l'autre et suivant l'art et la manière de travailler la pâte.
© Salon du Chocolat |
« Nature » parce que « la fève de cacao est, selon Alexander Van Humboldt, un phénomène que la nature n'a jamais répété, on n'a jamais trouvé autant de qualités réunies dans un aussi petit fruit ». De nos jours, tout ce qui est naturel, authentique, durable est devenu une des principales préoccupations des consommateurs.
© Salon du Chocolat |
Entre pédagogie, traditions et « Bean-to-Bar », les origines du chocolat et ses vertus, sont dévoilées avec une présence renforcée des pays producteurs (le Cameroun, le Pérou, Madagascar, la République Dominicaine, etc.) qui souhaitent emporter le public dans leurs univers d'exception, au plus près des terres où se cultive le fruit du cacaoyer. La tendance « healthy » est également illustrée par les innovations des chocolatiers et les animations proposées. Tous les jours, ateliers, conférences et autres agrémentent votre visite sans oublier le très attendu défilé de robes en chocolat (tous les jours à 17h).
Le guide Gault&Millau a élu pour Bruxelles Frédéric Blondeel comme meilleur chocolatier de l'année 2018. Un titre bien mérité. Présent sur le salon, vous pourrez découvrir ses gourmandises et voir sa robe en chocolat réalisée avec le styliste péruvien Ricardo Davila défiler !
© DR |
Eventail.be – D'où vient cet amour pour le chocolat ?
Frédéric Blondeel – À la maison, nous avons grandi avec du chocolat sur la table mais aussi avec une cuisine savoureuse. Nous mangions de très bonnes choses. Quand maman a décidé de me mettre à l'école hôtelière, j'étais le garçon le plus heureux. Et puis un jour, j'ai pris la voie du chocolat en 1994.
- Quelle est la signification, pour vous, de ce prix que vous venez de remporter ?
- Tout d'abord, je le dédie à mes enfants. Je n'ai pas toujours été présent pour eux à la maison... Ensuite, pour mon personnel, cela fait énormément de bien. Il s'agit d'une reconnaissance de leur superbe travail qui n'est pas simple tous les jours. Enfin, pour moi, cela me donne un peu de quiétude, qui est un sérieux luxe aujourd'hui ! (rires)
© DR |
- Comment décririez-vous votre chocolat ?
- Tout le monde ne me connait pas, je ne suis pas là pour étaler mes chocolats à tous les coins de rue, loin de là. Aujourd'hui je suis très heureux que 80% de ma production desserve Bruxelles tout particulièrement. Mes clients me disent que mes chocolats sont réels... Il y a une âme... Une de mes grandes forces demeure la recherche des matières premières. J'ai une excellente connaissance du produit, des ingrédients, suite à mes nombreux voyages. Je sais à quelles portes frapper.
La robe créée par Frédéric Blondeel et Ricardo Davil. Rendez-vous au Salon du Chocolat pour la découvrir de visu ! © DR |
- Un produit must ?
- J'aime beaucoup de chocolats mais deux me sont particulièrement cher. Un chocolat que j'ai créé à la naissance de ma fille aînée Eloïse, il est à base de cardamone verte et cassis. L'autre est un chocolat praliné à base de noisettes, cacao et café. Ce chocolat me représente beaucoup... Quant à mes clients, ils adorent les « Gladiateur » des barrettes de chocolat noir ou au lait composées de noisettes du Piémont et d'amandes de Sicile. Un produit simple, naturel, qui régale petits et grands.
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