48 heures romantiques à Luxembourg

Deux petites heures de route depuis Bruxelles ou ses environs et vous voilà, vite dépaysés, au cœur de Luxembourg-ville. Le point de chute rêvé pour une parenthèse de deux jours, en plein cœur de la ville ? L’hôtel (5 étoiles) Le Place d’Armes, ancré sur l’esplanade du même nom. Cette situation hyper centrale implique de montrer patte blanche pour franchir les plots qui délimitent le piétonnier.

Devant l’hôtel, un voiturier se charge de garer votre véhicule. À front de rue, la bâtisse n’a pas l’air grande, pourtant l’hôtel se compose de sept maisons et forme un charmant lacis de salons et de recoins cosy. Les seize chambres et douze suites – toutes différentes – sont si douillettes qu’on a bien envie de s’y attarder, mais ce serait dommage car, dehors, la ville vous attend avec tous ses charmes.

Pour bien démarrer votre balade, poussez la porte de l’Info Point City Shopping qui offre, façon vitrine condensée, un digest des produits typiques de la ville – mode, accessoires, gastronomie, petite déco, idées cadeaux… De quoi gagner du temps et aller à l’essentiel !
Il faut dire que la capitale du Grand-Duché aligne dans un périmètre serré les plus belles marques de luxe, d’Hermès à Dior et Vuitton, en passant par Chanel, Gucci et Louboutin, mais aussi, de ci de là, des découvertes hors des sentiers battus. Écumez les rues de la Liberté, Philippe II et des Capucins. Mention spéciale à la boutique de maille artisanale Merci Nature, où l’on est chaleureusement accueilli par Agna de Carvalho, sa fondatrice passionnée. Les plus belles matières – cachemire, mérinos, laine d’agneau – sont à l’honneur.

Mudam et Palais grand-ducal

Un des grands atouts de la ville tient à la gratuité de ses transports publics. Sautez dans le tram tout confort pour rejoindre le Mudam, le spectaculaire Musée d’Art moderne Grand-Duc Jean, designé par le génial Ieoh Ming Pei. Le décor majestueux – on se croirait parfois au cœur de la pyramide de Khéops ! – le dispute aux œuvres ultra contemporaines (installations sonores et vidéo comprises).

Avant de rejoindre l’hypercentre, pourquoi ne pas s’offrir une halte chez Tempo, à deux pas, sur le plateau du Kirchberg. au pied de la superbe Philharmonie, dessinée par le génial Christian de Portzamparc (prix Pritzker en 1994).

Emblématique de la ville, le pont Adolphe, reconnaissables à ses arches, relie le boulevard Royal, dans la Ville-Haute, à l’avenue de la Liberté, dans le quartier de la gare. Une passerelle piétonne permet de découvrir les entrailles de cet ouvrage impressionnant et d’embrasser du regard la verte la vallée de la Pétrusse. L’œil est attiré par un quartier en contre-bas, le Grund, que l’on rejoint grâce à un ascenseur. L’ambiance, paisible, y est très différente. Ce quartier plein de charme, où serpente la rivière Alzette, abrite notamment l’un des meilleurs restaurants italiens du monde, le Mosconi (rue Münster). À sillonner en compagnie d’un guide truculent et intarissable, André Pierre Rosa.

L’ambiance, paisible, y est très différente. Ce quartier plein de charme, où serpente la rivière Alzette, abrite notamment l’un des meilleurs restaurants italiens du monde, le Mosconi (rue Münster). À sillonner en compagnie d’un guide truculent et intarissable, André Pierre Rosa.

De retour dans l’hypercentre, passez devant le palais grand-ducal (rue du Marché-aux-Herbes), à la superbe façade Renaissance flamande, où deux jeunes soldats de la garde sont plantés ou font les cent pas, bon pied bon œil. À voir aussi, le Musée national d’Art & d’Histoire, pour comprendre le développement de la ville ; et, sis dans une forteresse du XVIIIe siècle (Thüngen), le musée Dreï Eechelen, qui retrace l’histoire nationale du pays.

On dépasse vite les dix mille pas à Luxembourg ! Alors pour reposer ses jambes et profiter d’un lunch typique, on vous recommande Kaempf-Kohler, tous deux situés sur la place Guillaume II. Plus trépidant et aux saveurs du Liban, on a apprécié le restaurant Bazaar où trône un superbe olivier ! L’équipe, jeune et accueillante, vous dénichera une table même si la salle est bondée. Signalons aussi, sur la place d’Armes, deux valeurs sûres : la rôtisserie du Plëss et le bistro-brasserie Café de Paris.

Repas gastronomique à La Cristallerie

À la tombée du jour, retour dans l’écrin chic et confortable de l’hôtel Place d’Armes, membre des Relais & Châteaux, dirigé avec élan par le dynamique Jean-Grégoire d’Amman. Ne manquez pas de réserver une table à La Cristallerie pour un dîner gastronomique inoubliable. Les cuisines ont été reprises en janvier par le chef Nicolas Navarro, issu de la galaxie Ducasse. Pour la Saint-Valentin, la brigade emmenée par l’Alsacien Julien Neagely, nommé sous-chef, a concocté un festival de saveurs. À ne pas manquer : les Carabineros de Palamos, chaud-froid bisque/plancton & salade d’herbe, et le Leche del tigre, sandre yuzu, coco & caviar Kristal Kaviari.

La soirée s’achève par un verre au bar de l’hôtel, Le 18, plusieurs fois récompensé et tout récemment relooké. Dans une ambiance vibrante, on craque pour un des cocktails “signature” aux saveurs régressives : le 1867, Rose Smith, Clémentine, Belle Hélène ou Praline, plus exquis et créatifs les uns que les autres.

Luxembourg ? Un art et une douceur de vivre à deux pas de chez nous !